FEUILLE du PIC (Programme International du Coeur ou du Citoyen)

TRAITE de POLIQUE ALONSO - Coronavirus COVID-19, Drawdown, Démocratie, Écologie, Environnement et Climat, Crise financière, Décroissance, Inégalités Nord-Sud, Consumérisme, Productivisme, Pacifisme, Djihad, Spiritualité, Non-violence, Charte du consommateur responsable, Végétarisme, Commerce équitable, Ville en transition, Gandhi, Non-violence, Résistance civile.

23 juillet 2022

COMPLICITÉ DES MÉDIAS PUBLICS ET PRIVÉS AVEC LE POUVOIR POLITIQUE FRANÇAIS

 

COMPLICITÉ DES MÉDIAS PUBLICS ET PRIVÉS AVEC LE POUVOIR POLITIQUE FRANÇAIS
Il existe des révélations intéressantes dans les propos que tient Alexis Lévrier sur les relations historiques des médias et du pouvoir politique.
J'émets cependant une objection, car si le CSA a laissé pendant 2 ans Zeimmour dire des contre-vérités sur la chaîne de Bolloré, d'extrême droite, c'est qu'il y a eut - qu'il y a toujours - une complicité de la macronie avec l'extrême droite. Je m'explique.
Le but était de gommer les influences médiatique des gauches en faisant monter les extrêmes droites pour mieux protéger la droite classique dont Macron fait partie, ce qui a été réussi à moitié en 2022, puisque Macron a perdu la majorité absolue à l'assemblée.
Et je doute que la réforme du financement de l'audiovisuel public aille dans le sens de plus de démocratie, mais bien au contraire, une manœuvre pour mieux contrôler les réseaux sociaux et Internet qui échappe actuellement au contrôle étatique quand ils sont émit d'une plateforme située en dehors du territoire français. (voir mon livre Politeia, 2020)
Jean-paul Alonso, le 23/07/2022

POLITIQUE ET MEDIAS

 

Chapitre 1-19- Politique et Médias de mon livre Politeia - pour la Démocratie et l'Ecologie aux éditions-arte-politeia.com

Aucun parti ou individu ne peut être élu sans se faire adouber par les grands médias, qui sont contrôlés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (voir 2-17-12). Les médias représentent le premier pouvoir étroitement lié aux milieux politique, judiciaire et financier en France. Pour cette raison, ma proposition d’une démocratie directe et d’une ville en transition pour la commune de Saintes en 2014 a été ridiculisée par le principal journal local1. Nous sommes au degré zéro de la politique, qui exclut toutes les nouveautés pour maintenir la voyoucratie en marche. Les principales chaînes de télévision ou les stations radiophoniques d’information appartiennent à l’État ou aux grands patrons ; idem pour les journaux qui sont généralement déficitaires sur le plan financier, mais qui reçoivent des subventions discrétionnaires du gouvernement, qui peuvent être supprimées s’ils deviennent trop gênants.

Le quotidien Présent créé en 1980, qui est le porte-parole de l’extrême droite catholique et qui revendique un tirage de 10.000 exemplaires, reçoit 300.000 euros de subventions de l’État. L’hebdomadaire Minute, populiste, xénophobe et islamophobe, créé en 1962, revendique 40.000 exemplaires. Rivarol, antisémite, créé en 1951, dit tirer à 10.000 exemplaires. Ces deux hebdomadaires sont attaqués en procès pour incitation à la haine raciale, mais restent subventionnés.2 L’information et la production artistique, largement diffusées (livres, films, théâtres, musées, événements, etc.), confortent l’idéologie du régime de la VRépublique. Le mécénat qui se développe avec la baisse des subventions du ministère de la Culture représente un intérêt stratégique pour les grands patrons et leurs amis politiciens. Tout est fait pour maintenir l’opinion dans l’ignorance et étouffer la vigilance citoyenne.

Seul le haut de l’iceberg apparaît dans de multiples « affaires » révélées par des lanceurs d’alerte, comme celles de l’ex-juge d’instruction au pôle financier de Paris, Madame Éva Joly, qui a instruit des dossiers qui impliquaient des hommes politiques, de hauts fonctionnaires, des chefs d’État et des financiers. « Le fléau que j’ai rencontré sur ma route, et dont je n’ai aperçu que la pointe émergée de l’iceberg, n’a pas encore de nom. […] Quelle démocratie peut rester vivante si les élites ont acquis, de facto, le pouvoir de violer la loi et la garantie de l’impunité ! »3

Menacée d’assassinat durant l’instruction de l’affaire Elf, elle a été mise sous protection policière pendant six ans avec deux gardes du corps permanents. Elle a été victime de l’espionnage du dossier de l’instruction, dont des pièces ont été transmises mystérieusement à la presse qui a dressé l’opinion publique contre elle pour la déstabiliser ; chose réussie. Et « pour un magistrat, il n’y a pas d’accusation plus grave que celle de partialité ou d’atteinte aux droits de la défense ». De plus, un juge d’instruction « ne peut répliquer ou contre-attaquer » sans prendre le risque d'être récusé. C’est pourtant ce qu’elle a été contrainte de faire pour se défendre avec un premier livre Notre affaire à tous (Les arènes, 2000). De plus, cette juge a été victime de multiples entraves au fonctionnement de la justice, orchestrées en haut lieu, au sein même de l’institution judiciaire. (voir 2-12)

L’expression lanceur d’alerte a été créée dans les années 1990 par les sociologues Francis Chateauraynaud et Didier Torny. Selon eux, un lanceur d’alerte est « une personne ou un groupe qui estime avoir découvert des éléments qu’ils considèrent comme menaçants pour l’homme, la société, l’économie ou l’environnement, et qui, de manière désintéressée, décide de les porter à la connaissance d’instances officielles, d’associations ou de médias, parfois contre l’avis de leur hiérarchie. » Un lanceur d’alerte s’expose dès qu’il dénonce les actes illicites au sein d’une entreprise ou d’une institution privée ou publique pour défendre l’intérêt général. Il est le plus souvent soumis à des représailles de sa hiérarchie : mise au placard, licenciement, procès, etc. La loi Sapin 2 de décembre 2016, concernant les lanceurs d’alerte, rend illégale la révélation de « faits, informations ou documents, quel que soit leur forme ou leur support, couverts par le secret de la défense nationale, le secret médical ou le secret des relations entre un avocat et son client […] »

Prenons un exemple : en septembre 2015, le patron de la chaîne « Canal plus » Vincent Bolloré a censuré la diffusion d’une enquête du magazine Spécial investigation, qui révèle une évasion fiscale au sein de la banque Pasche installée à Monaco (paradis fiscal), filiale du Crédit Mutuel. L’affaire porte sur de nombreux dépôts en liquide effectués à intervalles réguliers au guichet. Les trois salariés de la banque qui ont alerté leur hiérarchie ont été aussitôt licenciés en juin 2014. Ces derniers ont décidé de témoigner dans la presse, d’où l’enquête du magazine. Cette banque a aidé le groupe Bolloré à prendre le contrôle de Vivendi, la maison mère de Canal plus.4

Les informations très largement diffusées par les grands médias publics ou privés sont pour la plupart fausses, très incomplètes ou tardives. Pour accéder aux bonnes informations, il faut lire une presse non étatique, non grand public, qui participe peu à la formation de l’opinion générale. Les lanceurs d’alerte comme Wikileaks et les rares médias encore indépendants, qui diffusent de vraies informations, sont souvent poursuivis en justice par les États-voyous et leurs complices. Tout est orchestré pour que le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur, d’élection en élection, attende tout des grands partis et de l’État, voire, aujourd’hui d’un petit banquier encouragé par les milieux d’affaires. Pendant sa campagne, Macron qualifiait la politique de « mystique »5. On croit faire un cauchemar pendant que d’autres rêvent sur un nuage avec leur gourou. La formation médiatique de l’opinion orchestrée par le grand patronat ne suffit plus, désormais Dieu s’en mêle (rire). La désinformation participe à l’acculturation du peuple et au développement d’un système dégradant à tout point de vue. La liberté d’expression est occultée également par les grands points de distribution de la presse, qui sélectionnent leur diffusion. De ce fait, il devient de plus en plus difficile, voire impossible, pour ceux qui n’ont pas le temps de rechercher les bons médias, d’avoir accès à une information de qualité, qui est indispensable pour maintenir une vigilance citoyenne.

C’est après 1789 que la liberté de la presse entraîne le développement du journalisme politique. Les titres des journaux de l’époque évoquent bien l’idée d’un contrôle du politique par la presse : La sentinelle du peuple, Le Dénonciateur, Le Censeur patriote, Le Rôdeur français, etc. Une presse impartiale, alliée au droit à l’insurrection populaire, tenait en respect le politique. Ça n’a pas échappé à Bonaparte qui restreint la liberté de la presse. De nos jours, le mariage incestueux du pouvoir politique et du capital occulte les vraies informations pour conditionner le vote des électeurs.

Le grand public connaît les risques écologiques et climatiques des décennies après les alertes lancées par les experts depuis les années 1950 aux États-Unis et 1960 en Europe. Effectivement, de nouveaux risques sont apparus avec les nouvelles technologies mises sur le marché, sans égard pour les travailleurs, les consommateurs et l’Environnement ; l’objectif de la majorité des trusts étant de vendre tout et n’importe quoi, sans tenir compte des dangers que leurs marchandises peuvent représenter. En voici quelques-uns : danger de l’agriculture productiviste pour l’environnement et la santé ; danger du sucre et du sel ajoutés dans les aliments ; danger de l’alcool et du tabac ; danger des abus de la pharmacologie allopathique ; danger des plantes génétiquement modifiées ; danger des centrales, des déchets et des armes nucléaires ; danger des ondes électromagnétiques ; danger des nanotechnologies ; danger de la vitesse routière et de l’accélération du rythme de vie ; danger de l’asphyxie des puits de carbone naturels ; danger de la pollution, etc.

Sans oublier le danger de la dépendance des transports mondiaux au pétrole. La réserve stratégique en carburant du pays est de dix à quinze jours, et les grandes surfaces ne disposent que de quelques jours de réserves alimentaires. Une rupture des stocks pourrait engendrer une catastrophe humaine pour des millions de personnes qui vivent dans les grandes villes. Tous ces risques dus à la politique consocapitaliste arrivent aux oreilles du grand public quand ils ont fait des morts ou des dégâts très importants. Mais les accidentés et les malades sont également générateurs de profit. La politique de santé curative est plus profitable aux trusts et à l’État qu’une politique préventive. Leur objectif est de vendre : médicaments, chirurgies, prothèses, etc. On peut donner comme exemple les milliers d’accidents de la route qui génèrent des blessés, des handicapés et des morts et la quantité de voitures à réparer ou à remplacer chaque année. La mauvaise qualité de l’alimentation, de l’eau et de l’air génère aussi d’importants profits. Tout est orchestré en vue de taxes et d’impôts pour l’État et de profits pour les actionnaires.

En 1969, la Suisse a connu un grave accident nucléaire civil, la fonte du réacteur expérimental de Lucens, qui a été classé niveau 5 sur 7 sur l’Échelle internationale de classement des événements nucléaires. La presse en a parlé sans remettre en cause le développement de l’énergie atomique. En 1979, les accidents en Pennsylvanie, classés niveau 5, en 1986 à Tchernobyl et en 2011 à Fukushima au Japon, tous deux classés niveau 7, ont été également minimisés par les médias pour protéger le lobby nucléaire. Au sujet de Tchernobyl : « La façon dont les pouvoirs publics en France comme ailleurs ont géré la crise a été marquée par un manque de transparence et par des mensonges à l’adresse des populations. Dans notre pays, il faut rendre hommage aux experts de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, en particulier au géologue André Paris, pour l’énorme travail scientifique accompli avec rigueur et en toute indépendance dans le but de rétablir la vérité. »6 La catastrophe de Fukushima provient d’un défaut d’évaluation des risques naturel et industriel cumulés. Nous disposons de quantité de satellites d’observation de la Terre, mais nous semblons avoir oublié qu’elle est un organisme vivant. « S’il est admis que la radioactivité artificielle a pu occasionner durant ces cinquante dernières années quelques centaines de milliers de morts par cancers (sans compter les malformations génétiques induites et les problèmes de stérilité), en réalité nous n’en connaissons pas le nombre exact »7, selon le professeur Dominique Belpomme.

Concernant la grippe aviaire, « la thèse officielle consiste à dire que les oiseaux sauvages auraient contaminé les élevages. En réalité, c’est l’élevage intensif des volailles en batterie […] qui aurait favorisé chez elles l’apparition d’un déficit immunitaire, lequel peut être à l’origine de mutation du virus et donc d’une exacerbation de sa virulence. » (124p123) L’utilisation des farines animales pour nourrir des bovins herbivores, qui a provoqué chez l’humain la maladie de Creutzfeldt Jacob, représente le comble de l’exploitation animale. Ces farines ayant été interdites après la révélation du scandale, les éleveurs productivistes les ont remplacées par du soja génétiquement modifié, sans tenir compte du danger qu’il représente pour la santé des producteurs, des consommateurs et de l’Environnement. En avril 2007, la Commission européenne a adopté un règlement qui tolère la présence fortuite de 0,9 % d’OGM dans les aliments biologiques (infogm.org). Cette mesure a été transcrite en juin 2007 en France pour les produits labellisés « Agriculture biologique » ou « AB ».

Le 28 novembre 2011, le Conseil d’État français, suite à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), a contredit le choix de la France qui avait interdit les aliments OGM sur son sol. Les deux décrets français que Monsanto a attaqués ont été annulés. La CJUE a condamné l’État français à verser la somme de 500 euros à quatorze sociétés, dont quatre appartenant à Monsanto, et la somme de 3000 euros à neuf sociétés ou personnes. Après toutes ces difficultés avec l’Union européenne, la culture d’OGM reste interdite en France.8

Contrairement à nos ancêtres, nous connaissons les règles de l’hydrologie, ce qui n’a pas empêché les maires de France de vendre à des agents immobiliers des terrains situés dans le grand lit des rivières et dans des zones montagneuses ou côtières inondables. De plus, les pouvoirs publics n’ont pas consolidé les digues dans certaines zones côtières. En 2010, une tempête probablement accentuée par le réchauffement climatique a fait des dizaines de morts en Charente-Maritime. Des inondations catastrophiques de rivières sévissent dans des zones montagneuses où ce type de risque est prévisible.

La trop rare rubrique « santé » du Bilan du Monde pour 2011 est édifiante, voici quelques-unes de ses annonces : le scandale du Mediator … ; le scandale des prothèses mammaires PIP... ; le « lobby agroalimentaire et ses relais dans les institutions internationales » font obstacle à la lutte contre le diabète et l’obésité. La dangerosité du Bisphénol A a été découverte accidentellement en 1996, mais les industriels retardent son interdiction par les pouvoirs publics. En Mayenne, plus de 300 bovins destinés à l’alimentation humaine ont été empoisonnés par du polychlorobiphényle, une douzaine de fermes ont été mises sous séquestre. Des sangliers trouvés morts les mois de mai et de juillet dans les Côtes-d’Armor ont été intoxiqués par de l’hydrogène sulfuré dégagé par la putréfaction d’algues vertes générées par les pratiques agricoles intensives. Les infections respiratoires dues à la pollution atmosphérique causent plus de deux millions de décès par an, selon l’Organisation mondiale de la santé. Les principales causes de pollution sont les moyens de transport motorisés aux hydrocarbures, l’industrie et l’utilisation du charbon. La municipalité de Paris menace de démonter 186 antennes-relais, car l’OMS juge le téléphone portable cancérigène9. 61.914 espèces risquent de disparaître sur la planète : un mammifère sur cinq, plus d’un oiseau sur huit et plus d’un amphibien sur trois. La principale cause est l’agriculture intensive. Le Fonds mondial pour la nature (World wildlife fund ou WWF) estime que les totaux admissibles, fixés par l'institution, de la pêche pour 2012 dépassent de 30 % les recommandations faites par les scientifiques pour que les espèces de poissons capturées se renouvellent. La catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en mars 2011, qui a fait 20.000 morts et disparus, « a mis en évidence l’existence d’un puissant lobby nucléaire »10.

Il faut attendre des catastrophes pour entendre la triste réalité. Les livres, les journaux et les informations qui contestent le catéchisme national sont reçus avec suspicion ou peur par le grand public. Les médias minimisent les ventes d’armes françaises à l’étranger et les opérations militaires officieuses et officielles menées par la France et ses alliés occidentaux dans la déstabilisation du Moyen-Orient, qui sont à l’origine de la montée du terrorisme et de l’afflux des migrants en Europe (voir 1-22).

Face à l’urgence humanitaire provoquée par les migrations, les médias français semblaient servir l’agenda de campagne du Président Hollande, alors qu’en Allemagne, la Chancelière Angela Merkel faisait preuve de courage. Le 7 juillet 2016, la chambre basse du parlement allemand (Bundestag) a voté une loi pour répartir dans toutes les communes allemandes les migrants qui arrivaient en masse sur son territoire, mesure critiquée par les médias et les partis xénophobes allemands. La France, pendant ce temps, a laissé s’entasser les migrants dans des campements de fortune. Le discours du Président Hollande le 26 septembre 2016 à Calais a été largement filmé et diffusé par les médias et habilement calé dans l’agenda préélectoral : « Nous devons démanteler complètement, définitivement le camp », il faut « assumer ses devoirs, mais aussi prendre ses responsabilités » a-t-il déclaré. Plus d’un million de demandes d’asile ont été enregistrées en Allemagne pour la seule année 201511. Chez nous, le temps électoral semble plus important que le temps humanitaire ; nous touchons le degré zéro de la politique et de l’information. Mais, doublé sur sa droite par Emmanuel Macron, présenté par la presse comme étant son « hémisphère droit » en janvier 2014, François Hollande ne s’est pas représenté en 2017. Le Parti socialiste a quasiment disparu sous les décombres de sa politique.

La diabolisation de l’Islam par les médias a monopolisé l’information après les attentats terroristes débutés en novembre 2015. L’état d’urgence et le déploiement de militaires lourdement armés avec l’Opération sentinelle ont été instaurés dans tout le pays. Ce dispositif sécuritaire très voyant et choquant, pas seulement pour les enfants, ne concerne pas la sécurité. Chacun de nous sait qu’on ne peut pas arrêter un individu, décidé à tuer en masse des civils au hasard, avec tous les moyens possibles. Les attentats se sont poursuivis. L’objectif était d’attiser la peur des Français afin d’en faire profiter l’extrême droite, et d’être certain au second tour de l’élection présidentielle qui se préparait, d’avoir les représentants de la droite et de l’extrême droite. Car tout le monde savait qu’un nouveau « front républicain » ferait obstacle à madame Marine Le Pen au second tour, face à François Fillon ou Emmanuel Macron.

L’alliance de gauche Hamon et Mélenchon aurait pu mettre à mal la stratégie médiatique de droite. Michel Onfray, dans son livre La cour des Miracles (p356), sous-entend que des révélations médiatiques sur Mélenchon auraient pu mettre à mal cette alliance. Il s’agissait peut-être de soupçons concernant des emplois fictifs occupés par le Parti de gauche au parlement européen, révélés en juillet 2017, qui ont donné lieu à une vaste perquisition judiciaire dans ses locaux le 16 octobre 2018, plus d’un an après la révélation.

Une stratégie politico-médiatique a révélé des délits de corruption aggravée du candidat François Fillon de la droite chrétienne, pour mieux attirer l’électorat sur Emmanuel Macron. Comme Fillon et Macron promettaient au patronat de démolir les acquis sociaux obtenus de haute lutte par les travailleurs au XXe siècle, entre blanc bonnet et bonnet blanc, il restait bonnet blanc. Le but des médias et des sondages d’opinion truqués (voir 2-10-9) est de manipuler les électeurs, et surtout pas de les informer pour qu’ils se fassent eux-mêmes leur opinion. Cette stratégie médiatique a pour objectif de faire croire en la supériorité naturelle d’un candidat, présenté comme diplômé, compétent, populaire, sympathique, séduisant, viril, fortuné, sécurisant et récemment : jeune et auréolé des humanités, pour faire oublier l’image du petit banquier d’affaires.

Les délits de corruption des politiques, appelés pudiquement « les affaires » par les médias, leur ont servi à supprimer le candidat du Parti Les Républicains, François Fillon, et dans un second temps à écarter les alliés du MoDem (Mouvement Démocrate) devenus dérangeants après la nomination du premier gouvernement. Tous les adversaires et les alliés tardifs de Monsieur Macron ont été lynchés par les médias pour des délits de corruption dont personne ne parlait auparavant. Quatre ministres MoDem ont dû démissionner au bout d’un mois, dont le ministre d’État François Bayrou, qui avait en charge la moralisation de la vie publique. Mais qui connaît les irrégularités constatées par le Conseil constitutionnel dans les comptes de campagne de Macron, une somme de cinquante mille euros ? Et pourquoi cette fraude n’a-t-elle pas annulé son élection ?

C’est, sur le plan de la stratégie médiatique et politique, un scandale, qui rappelle les grandes manipulations de masse des dictateurs des années 1930. Et nous constatons chaque jour que les ordonnances et le 49-3 écartent le parlement de son rôle législatif, un rôle qui est déjà bien amputé par l’UE (voir 2-16-8 et 2-21-5). La France est entrée dans l’ère du césarisme capitolin d’opérette, qui déroule des tapis rouges au dictateur chinois en mars 2019. Xi Jinping arrive en France avec son lit personnel à l’hôtel Negresco de Nice. L’avenue de la Promenade des Anglais a été entièrement fermée à la circulation pour sa sécurité12. Doit-on rire ou pleurer ? C’est la ploutocratie en marche et la France à reculons. Sans une reprise en main des moyens d’information, des contenus de l’Éducation et de l’Enseignement, le peuple restera prisonnier de son ignorance et déchu de la vraie citoyenneté.

Jean-paul Alonso aux https://xn--ditions-arte-politeia-94b.com/catalogue/

Notes :

1 - Voir sudouest.fr du 6/05/2013 et comparer à mon projet alliancecivile17100.blogspot.com.

2- Le Monde, 7 octobre 2014.

3- Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre ?, Éva Joly, Les arènes, 2003, 156p19,57, et p131,140 pour les deux citations suivantes.

4- Informations de L’Humanité le 23/09/2015 et lemonde.fr du 28/09/2015.

5- Au Journal du Dimanche, Emmanuel Macron affirmait : « la politique, c’est mystique », assumant une « dimension christique » et « de transcendance », la-croix.com, 14/05/2017.

6- Voir Contamination radioactive, éd. Yves Michel, 2002.

7- Avant qu’il ne soit trop tard, D. Belpomme, 124p80-82.

8- Une proposition de loi interdisant la culture de maïs OGM en France a été adoptée par le parlement le 15 avril 2014, puis par le Sénat le 5 mai, et le Conseil constitutionnel l’a jugée conforme. Cette Loi aurait pu être contestée au niveau européen, mais un nouvel amendement à la Directive 2001/18 a introduit une clause d’exclusion nationale volontaire (clause opting-out) pour la culture d’OGM. La France a annoncé qu’elle utiliserait cette clause - comme huit autres États membres - le 21 septembre 2015. (W)

9 - Comme dit précédemment, le 22 août 2002 « le Conseil d’État a suspendu l’application de plusieurs arrêtés pris par des maires, interdisant l’implantation d’antennes-relais de téléphonie mobile dans leurs communes. » (droits.leparticulier.lefigaro.fr, 21/10/2002)

10 - Éléments extraits du Bilan du Monde, éd. Le Monde, 2012.

11 - Lemonde.fr, 15 mars 2016.

12 - France-info, 24/03/2019, pour la visite de Xi Jinping.

05 juillet 2022

LA DETTE PUBLIQUE INCONTRÔLABLE

 Les dettes publiques doivent être annulées et le mode de financement des États révisé pour sauver les services publics, relancer les investissements, l'emploi et les cotisations sociales. Le plan européen des subventions accordées par la BCE aux États est très inférieur à leurs besoins. La France s’enfonce dans la pauvreté et le chômage. La solution est l'annulation de la dette des États par la BCE comme le proposent certains économistes.

Depuis la loi 1973, dite « Pompidou-Giscard », interdit au Trésor Public de se financer à bas taux auprès de la Banque de France et l'obligation de s'endetter auprès des Banques privées et autres institutions privées françaises ou étrangères. Depuis, la dette publique françaises est incontrôlable (voir le graphique).

Ce processus a été confirmé par le traité de Maastricht en 1993 et le Traité de Lisbonne en 2007 qui avait été rejeté par référendum en 2005 sous l'appellation TCE.

Depuis 1973, les contribuables ont été dépouillés de milliers de milliards d'euros pour rembourser les intérêts de la dette publique. Nos services publics (hôpitaux, déserts médicaux, Justice...) sont dans l'incapacité de poursuivre leurs missons auprès des usagers.

Le compteur de la dette montre le hold-up permanent des banques sur les contribuables. Le compteur de la dette publique au 5 juil. 2022, indique une perte de 2665 euros supplémentaires par seconde.

Ma proposition dans La Bienheureuse est une sortie de l'UE et une annulation de la dette pour relancer les investissements dans la reconstruction écologique, sociale et culturelle de nos départements.


Alonso Jean-Paul, le 05/07/2022

Vous pouvez consulter sur ce sujet :

https://www.dettepublique.fr/

Compteur de la dette publique en temps réel, au 5 juil. 2022, le casse augmente de 2665 euros chaque seconde !

https://www.youtube.com/watch?v=kI2_3XycqAk

5 nov. 2020, Gilles Mitteau ancien trader devenu youtubeur.

https://www.youtube.com/watch?v=hgz0WdrZf4k

11 sept. 2020, Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste.

https://www.capital.fr/economie-politique/annuler-les-dettes-publiques-faciliterait-la-reconstruction-ecologique-sociale-economique-et-culturelle-1399471

Nicolas Dufrêne, économiste et haut fonctionnaire.