Pourquoi la voiture individuelle est un fléau ?

La pollution liée à la production des voitures¹ :

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de quatre millions de personnes meurent chaque année de la pollution atmosphérique. Cette pollution cause plus de décès prématurés que le tabagisme ou les maladies infectieuses. Les véhicules électriques réduisent la pollution urbaine à l'oxyde d'azote (Nox) et aux particules fines, mais pas pour les microparticules de la gomme usée des pneus et les microparticules dues à l'usure mécanique.

Nous parlons de rejet des moteurs thermiques dans l'air, mais pas des rejets liés à la fabrication des véhicules et le poids d'une voiture électrique (1201 kg) est supérieur à celui d'une voiture thermique (1134 kg).

Selon une étude de l’Ademe, un véhicule a une durée de vie moyenne de 150 000 à 200 000 kilomètres, avec une durée de vie de la batterie lithium de 150 000 kilomètres. Dans le rapport d’impact 2019 de Tesla, un véhicule à moteur thermique dure 17 ans, après une distance parcourue moyenne de 200 000 miles (321 869 kilomètres).

Les émissions de gaz à effet de serre pour la partie fabrication d'une voiture thermique atteignent 40 gCO2e / km, quelle que soit la motorisation (essence ou diesel). La durée de vie des véhicules est de 12 000 à 15 000 kilomètres par an.

Le facteur d'émission associé à la fabrication d'un véhicule électrique est plus du double, soit 83.6 gCO2e/km. La batterie compte pour 45% de l'empreinte carbone de la fabrication.

La pollution liée à l'usage des voitures :

La combustion de un litre d’essence rejette environ 2,3 kilogrammes (kg) de CO2 à la sortie du pot d'échappement. La part d’oxygène retirée à l'atmosphère par la combustion des moteurs thermiques est très rarement abordée. Pourtant, elle participe de manière importante à la pollution de l'air car 1,55kg d’oxygène (2,3-0,75)² sont brûlés par litre d'essence. 

Il ne faut pas oublier que la vie sur Terre résulte de l'équilibre carbone/oxygène assuré normalement par la photosynthèse. Les plantes vertes terrestres et océaniques synthétisent des matières organiques grâce à l'énergie lumineuse, en absorbant le gaz carbonique de l'air et en rejetant l'oxygène. 

Ainsi, les transports thermiques participent dans des proportions énormes à la pollution de l'air et d'autant plus que les grands puits de carbone qui réalisent la photosynthèse sont détruits par la pollution des océans et l'abattage des forêts tropicales.

Jean-Paul Alonso, Saintes, le 09/11/2022

Notes :

1- https://www.hellocarbo.com/blog/calculer/empreinte-carbone-voiture/

2- « La combustion de un litre (L) d’essence produit approximativement 2,3 kilogrammes (kg) de CO2. (...) Comment un litre d’essence, qui pèse seulement 0,75 kg, peut-il produire 2,3 kg de CO2 ? (...) L’essence renferme des atomes de carbone et d’hydrogène. Au cours de la combustion, le carbone (C) du carburant se combine à l’oxygène (O2) de l’air pour produire du dioxyde de carbone (CO2). Le poids supplémentaire provient de l’oxygène. » (https://www.rncan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/oee/pdf/transportation/fuel-efficient-technologies/autosmart_factsheet_6_f.pdf)