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créé en 2020 en 28 langues, dont l’espéranto.
« C’est
par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à
toutes les intelligences libres les moyens de comprendre et de juger
elles-mêmes les événements du monde. »
Jean
Jaurès
Table
des matières
Introduction
À
bord du Titanic
L'effet
de serre
Température
terrestre et gaz à effet de serre
D'où
viennent les gaz à effet de serre ?
Le
cycle de l’eau et le réchauffement climatique
Le
CO2 reste un siècle dans l’atmosphère
La
fonte des glaces et la montée des eaux
Un
climat glacial en Europe ?
Aucun
droit international de l’Environnement ?
Que
font les économistes ?
Le
Français moderne consomme 60 fois plus d’énergie que l’homme
de jadis
L’Humanité
consomme en 7 mois ce que la Terre produit en un an
La
capacité de portance de la Terre
Les
scénarios catastrophistes
De
promesse en promesse
Les
solutions économiques existent
La
charte du consommateur responsable
Le
Grand gouvernement mondial ?
Conclusion
Introduction
L'opuscule
Solution
pour le Climat !
Paru en octobre 2020 a été corrigé et rebaptisé Solution
pour le Climat et l'Humanité ! Cette
deuxième version a servi pour enregistrer une
vidéo sur ma chaîne YouTube Feuilledupic
pour faire comprendre à tout le monde que l'avenir de l'Humanité
est entre les mains des personnes qui vivent aujourd'hui dans les
pays dits développés. Vous devez absolument comprendre que tous les
scientifiques sont d'accord sur le fait qu'il nous reste que quelques
décennies, 20 à 30 ans, pour éviter la disparition complète de
l'humanité, pourquoi il faut changer nos comportements dès
aujourd'hui sans attendre que nos politiciens et les gens fortunés
qui tiennent les grands médias agissent. J'agis en mon âme et
conscience et j'espère avoir réuni suffisamment d'éléments et
avoir été suffisamment clair pour vous convaincre.
À
bord du Titanic
Un
témoin raconte : « Dans la nuit, un grand bruit a surgi
de la montagne comme un jour de fin du monde. Je suis sorti, et j’ai
vu au loin mes voisins, un couple de personnes âgées, agiter des
lampes électriques. Mais, dans un grondement de tonnerre
épouvantable, ils ont disparu avec leur vieille maison dans le
torrent diluvien qui descendait de la montagne ». Ce drame s’est
passé dans la nuit du 2 au 3 octobre 2020, dans 5 villages
du département du Var. Un « épisode méditerranéen » a
emporté des dizaines de personnes, mortes ou disparues, des maisons,
des voitures et détruit 35 km de route et 10 ponts, en
rayant de la carte une partie de notre patrimoine. Un phénomène
récurrent nous dit-on, mais qui n’avait jamais atteint cette
amplitude, puisque nombre de constructions disparues avaient
plusieurs siècles.
L’Humanité
est montée à bord d’un Titanic qui avance droit sur un iceberg
qui s’appelle le réchauffement climatique. Cet obstacle est
clairement identifié et mesuré ; on connaît sa progression en
ppm (partie par million) de dioxyde de carbone (CO2) et
autres gaz à effet de serre (GES), son coût en dollars, sa capacité
de destruction en milliards de vies humaines et milliers d’espèces
animales et végétales, la montée annuelle des océans en
millimètres, et les surfaces terrestres englouties en kilomètres
carrés. Mieux, on sait tout ce qu’il faut mettre en œuvre pour
que le capitaine redresse la barre comme nous allons le voir.
L'effet
de serre
L’augmentation
de la température moyenne terrestre mesurée depuis 2001 est en
accord avec les prévisions du Groupe
d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC)
faite en 1990. Un réchauffement dû à la seule activité solaire
n’expliquerait pas pourquoi la troposphère, qui est la partie
située entre le sol et la stratosphère, voit sa température
augmenter et pas celle de la stratosphère plus exposée aux rayons
solaires.
Nous
avons la confirmation que le réchauffement de l'atmosphère est bien
dû aux seules activités humaines, c'est-à-dire à la production
des seuls pays considérés comme étant développés. La figure
ci-dessus montre comment l'effet de serre emprisonne les rayons
infrarouges solaires sous l'effet des GES.
Température
terrestre et gaz à effet de serre
En
2001, les scientifiques estimaient que l’énergie solaire conservée
sur Terre à cause des émissions de gaz à effet de serre (GES)
était dix fois supérieure à celle d’un effet de serre naturel.
« Au XXe siècle, la température moyenne du globe a augmenté
d'environ 1°C et celle de la France métropolitaine de plus de
1,5°C. »
Les
2 graphiques suivants confirment que l'élévation de la température
du globe est en corrélation avec l'augmentation des émissions de
GES. Nos émissions de GES ont dépassé la capacité d’absorption
des puits de carbone naturels que sont les prairies, les cultures,
les arbres et les puits océaniques ou phytoplancton, qui séquestrent
le CO2. Les GES s'accumulent dans l'atmosphère et
augmentent la température du globe à une vitesse impressionnante.
La
figure ci-dessus est intéressante parce qu'elle donne pour les ères
glaciaires et interglaciaires les variations des concentrations du
dioxyde de carbone (CO2)
dans l'atmosphère terrestre qui est le principal GES. La mesure de
la concentration des GES dans l’atmosphère s'exprime en ppm
(partie par million). Elle était comprise entre 190 ppm durant les
ères glaciaires et 260 ppm durant les périodes chaudes. Les mesures
effectuées à l'Observatoire de Mauna Loa sur l'île d’Hawaï, et
l'étude des bulles d'air emprisonnées dans les calottes polaires,
montrent que la concentration est passée d'environ 280 ppm dans les
années 1850, au début de la civilisation industrielle, à 400 ppm
en 2014.
Nous
constatons que nous provoquons le pire scénario prévu par le
Rapport Meadows, celui du "business as usual", avec une
concentration en CO2 prévue de 720 ppm en 2100 selon le GIEC ;
le taux de CO2 atmosphérique le plus élevé que la Terre a connu.
L'Humanité n'a aucune chance de terminer le siècle comme nous
allons le voir.
D'où
viennent les gaz à effet de serre ?
Les
gaz
à effet de serre (GES)
peuvent provenir d’activités naturelles, comme celle des volcans,
la décomposition des déchets organiques, la respiration des êtres
vivants, et de phénomènes qui pourraient être réduits ou évités,
comme le chauffage des maisons, les activités agricoles et
industrielles chimiques, les transports thermiques terrestre,
maritime et aérien et autres activités qui brûlent des énergies
fossiles.
La
production de certains GES est due aux activités humaines. C’est
le cas en particulier de l’ozone (O3),
du dioxyde de carbone (CO2),
du méthane (CH4)
et des chlorofluorocarbures (CFC) qui détériorent la couche
d’ozone. La combustion du bois et des carbones fossiles (charbon,
lignite, pétrole) ou du gaz naturel comme le méthane augmente le
CO2
dans l’atmosphère. Le
GIEC donne les contributions à l’effet de serre des principaux
gaz : 60 % pour la vapeur d’eau (H2O)
; 26 % pour le dioxyde de carbone (CO2)
; 8 % pour l’ozone (O3)
; 6 % pour le méthane (CH4)
et autant pour l’oxyde nitreux ou protoxyde d'azote (N2O).
La
déforestation des forêts amazoniennes, du Congo et indonésiennes
accélère l’accumulation du CO2
dans l’atmosphère. En 2016, 30 millions d’hectares de
forêts ont disparu, soit le double de 2014 ou 2015.
La toundra sibérienne qui dégèle libère une grande quantité de
méthane, un GES 25 fois plus puissant que le dioxyde de
carbone.
Nous
savons tous que l’Humanité disparaîtra si elle ne réduit pas
rapidement ses émissions de GES et ne restaure pas les puits
naturels terrestres et océaniques qui séquestrent le carbone. Mais
peu d’entre nous savent qu’une voiture thermique à l'essence
génère environ 100x0,74x2,28=195 kilogrammes de CO2
pour 100 litres brûlés. Un camion brûle environ 40 litres
de gasoil à l’heure et émet environ 40x0,85x3,16=107,44 kg
de CO2
chaque heure dans l'atmosphère.
Le
secteur qui émet le plus de GES est celui des transports qui
fonctionnent avec des moteurs thermiques (essence, diesel, éthanol,
kérosène, poudre...). L’agriculture est le deuxième secteur le
plus polluant comme le montre le graphique
précédent. Les transports et l'agriculture représentent 50,3%
(29+19,4+1,9) des émissions de GES et peuvent être très facilement
réduits sans rien changer à notre confort. Leur réduction
améliorera considérablement notre santé en réduisant encore la
pollution.
Depuis
l'usage des intrants azotés ou phosphatés issus du pétrole et de
l'industrie chimique, qui commence après la fin de la Guerre 14-18,
on constate, sur la figure suivante, l'apparition de la consommation
des engrais minéraux chimiques azotés (N) représentée en bleu
clair sur une échelle en millions de tonnes et une durée qui
s'étend de 1882 à 2013.
Avant l'usage d'engrais industriels, l’essentiel des apports azotés
se faisait naturellement selon une fixation biologique grâce aux
bactéries symbiotiques des légumineuses, des cultures ou des
prairies et à l'absorption de l'azote atmosphérique par les plantes
avec la photosynthèse.
En
2013, la moitié seulement des engrais industriels était récupérée
sous forme de nourriture, le reste étant lessivé ou dénitrifié.
La
ligne rouge représente l’efficacité totale des engrais azotés
naturels et industriels, la somme des engrais azotés issus du
pétrole est en bleu clair, celle de la fertilisation biologique en
bleu foncé, celle en provenance des rejets des animaux d'élevage en
vert, et celle d'origine atmosphérique en rose. Après une
décroissance de la production durant la Guerre 39-45, la production
d'engrais azotés est repartie à la hausse.
Le
déficit entre la quantité d’engrais chimique déversée dans les
champs et la production agricole récoltée apparaît clairement à
partir de 1970. La production agricole intensive représente la
moitié des tonnes d'engrais industriels répandus dans les champs,
alors que dans les années 1880 cet écart était proche de
zéro. Conclusion : si nous étions restés avec des procédés
agricoles naturels ou biologiques, les cultures n'émettraient aucun
GES ; nous baisserions de 19,4% nos émissions de GES et de bien
plus si la population devenait végétarienne. De plus, les personnes
seraient en bien meilleure santé, d'où une autre économie de GES.
Les
fertilisants chimiques utilisés en agriculture intensive ont les
inconvénients majeurs suivants :
1-
Leur production industrielle et leur transport génèrent des GES
contrairement aux composts et aux engrais organiques naturels.
2-
La moitié des engrais chimiques déversés dans les champs par
épandage est perdue par lessivage avec les pluies.
3-
Tous ces résidus toxiques, ajoutés aux produits chimiques de
consommation courante, aux résidus industriels et aux déchets
finissent pour beaucoup dans les fleuves qui viennent acidifier les
océans et détruire le phytoplancton qui capte le CO2.
4-
Les résidus des engrais et des autres intrants chimiques toxiques,
comme les insecticides ou les herbicides, appauvrissent l’humus
naturel des terres, et les plantes demandent de plus en plus
d’intrants chimiques pour se développer, ce qui génère de plus
en plus de pollution.
C'est
la raison pour laquelle les GES augmentent continuellement dans
l’atmosphère depuis la révolution industrielle avec une forte
progression depuis 1945.
Le
cycle de l’eau et le réchauffement climatique
L’agriculture
biologique est la seule capable de fournir des aliments sains en
évitant la pollution et le réchauffement des climats qui
bouleversent le cycle de l’eau, l’équilibre des sols et des
écosystèmes terrestres et marins. Selon un rapport de l’ONU
(2010), l’artificialisation des sols pour l’immobilier,
l’industrie et les transports détruisent chaque année
19,5 millions d’hectares de terres agricoles. Cette réduction
de la biodiversité diminue également la capacité d’absorption du
CO2
et de très nombreuses espèces végétales disparaissent. De plus,
on constate que les activités humaines ont une action négative sur
le cycle de l’eau, comme on le voit avec l’assèchement
spectaculaire de la Mer d’Aral et les barrages, causé en partie au
détournement des fleuves pour l'irriguer les cultures.
Par
ailleurs, dire que la vapeur d’eau n’entre pas dans les études
sur le réchauffement climatique, selon un avis général des
spécialistes (en 2019), semble une erreur. Pourquoi ? La quantité
d’eau, présente sous les formes solide, liquide et gazeuse, est
constante depuis l’apparition des océans sur la Terre qui est
recouverte au 2/3 d’eau. La vapeur d’eau, bien qu’en très
faible quantité dans l’atmosphère (voir le premier tableau),
participe pour 72 % (60 % pour le GIEC) à l’effet de
serre, dont 1 % est dû aux activités humaines.
On sait que le cycle de l’eau, avec les précipitations, régule
naturellement la répartition de l’eau entre l’atmosphère et les
océans. Mais une température plus élevée provoque plus
d’évaporation et de précipitations. La fonte des glaces augmente
l’état liquide, la quantité d’eau dans les océans et la vapeur
d’eau dans l’atmosphère.
Le
CO2 reste un siècle dans l’atmosphère
Les
atmosphères de Vénus et de Mars sont très riches en CO2,
avec des teneurs respectives de 97 % et 95 %. Leur effet de
serre provoque des températures atmosphériques de plusieurs
centaines de degrés qui n’ont pas permis le développement de la
vie, contrairement à l’atmosphère terrestre qui contient très
peu de CO2, comme le montre le tableau suivant.
Le
tableau et les courbes ci-joints illustrent l’activité et la durée
de vie des principaux GES qui retiennent le rayonnement solaire.
L'expression « forçage radiatif résiduel » exprime en
Watt par mètre carré l'influence des GES sur le climat. Le
difluoroéthane ou HFC-152a, représenté par la courbe en rouge sur
le second graphique diminue après un an et disparaît après 10 ans.
Le méthane ou CH4,
représenté par la courbe en jaune,
diminue après 10 ans et disparaît après un siècle. Le
dioxyde de carbone ou CO2,
représenté en bleu clair, baisse de manière significative après
un siècle et disparaît après 1000 ans. Certains halocarbures
ou CF4
représenté en violet en haut du diagramme, qui détruisent la
couche d’ozone, restent stables au-delà de 1000 ans et
disparaissent après 50 000 ans.
La
fonte des glaces et la montée des eaux
Le
volume total des glaces continentales était estimé en 2001 à un
peu plus de 30 millions de kilomètres cubes
(planet-terre.ens-lyon.fr), soit 27 millions de kilomètres
cubes d’eau gelée. Entre 2012 et 2018, la fonte de cette glace
était en moyenne de 335 milliards de tonnes par an
(futura-sciences.com, 13/04/2019). En convertissant les quantités en
tonnes et en les divisant entre elles, on obtient (27 millions de km3
= 27x1018 dm3 ou litres ou 27x106
milliards de tonnes d’eau, et 27x106/335=) 8059,7 années
pour la fonte totale théorique au rythme actuel du réchauffement.
En
2015, le CNES annonçait, selon les observations des satellites, que
le niveau des mers et des océans avait augmenté à une vitesse
moyenne de 3,3 mm par an depuis 1992 (presse.cnes.fr,
11/12/2015). À ce rythme en 100 ans, la montée des océans
serait de (3,3 x 100= 330 mm ou) 33 cm pour l’an 2100.
Conclusion : contrairement à un avis général, le recul des
côtes est plus dû à l’érosion, amplifiée par les phénomènes
météorologiques comme les ouragans, qu’à la montée des eaux due
au réchauffement climatique.
Prenons
quelques exemples qui négligent le facteur temps du réchauffement.
Selon Jack Williams, professeur à l’université du Wisconsin à
Madison, en 2030 la Terre pourrait revenir trois millions d’années
en arrière. Le niveau des océans était alors 18 mètres plus
élevé. Les températures étaient seulement de 1,8 à 3,6 °C
plus élevées qu’aujourd’hui. Et en 2150, la Terre pourrait
revenir 50 millions d’années en arrière, à l’aube de
l’évolution des premiers mammifères (AFP, 11/12/2018). Un autre
article, du glaciologue Richard Alley, paru sur le site
nationalgeographic.com, avance que si nous ne réduisons pas
rapidement nos émissions de GES, la totalité de la glace du
Groenland pourrait fondre en élevant le niveau de la mer de
7 mètres. Selon une autre source, le niveau marin pourrait
s’élever d’environ 80 à 90 mètres
(syl.g.pagesperso-orange.fr/page4.htm). Toutes ces assertions sont
fausses au regard de mes calculs.
Il
est intéressant de voir le résultat de la montée des eaux dans les
zones terrestres basses. J’ai donc réalisé ci-dessous une
simulation de la montée des eaux pour la Charente-Maritime pour une
élévation de 7 mètres,
sachant qu’au rythme actuel, il faudrait (7000/3,3) 2121 ans
pour atteindre une telle montée de l’eau.
Un
climat glacial en Europe ?
Il
existe une autre préoccupation : toute l’eau de fonte
provenant du Groenland ralentit le Gulf Stream, qui apporte de l’eau
chaude provenant de l’équateur vers l'océan Atlantique Nord en
maintenant le climat tempéré en Europe de l’Ouest. Depuis le
milieu du XXe siècle, ce dernier s’est affaibli de
15 %. Dans un article du Washington Post, Stephan Rahmstorf
attribue l’affaiblissement du Gulf Stream aux énormes volumes
d’eau de fonte provenant du Groenland. Effectivement, la
circulation méridienne de retournement distribue vers le nord l’air
chaud et les eaux chaudes tropicales. Ces dernières sont à
l’origine du Gulf Stream. Or, si cette circulation continue à
ralentir, elle pourrait engendrer un climat glacial sur l’Europe.
(notre-planete.info). Mais je précise une chose souvent oubliée,
toutes choses restant égales par ailleurs, ce refroidissement durera
une courte période.
Aucun
droit international de l’Environnement ?
Le
22 août 2002, « le Conseil d’État a suspendu
l’application de plusieurs arrêtés pris par des maires
interdisant l’implantation d’antennes-relais de téléphonie
mobile dans leurs communes. »
Des maires français ont pris des arrêtés contre l’usage du
dangereux pesticide glyphosate dans leurs communes. Certains juges
ont estimé qu’il appartenait aux maires de prendre les mesures de
police générale nécessaires à la sécurité et à la salubrité
publiques. Mais les cours administratives d’appel ont ordonné la
suspension de ces arrêtés, idem pour le Conseil d’État.
L’Union
européenne traite de l’Environnement avec la directive
européenne 2004/35.
Cette directive fixait en 2004 l’application des principes de
« responsabilité environnementale » et «pollueur-payeur […]
en vue de prévenir et de réparer les dommages causés aux animaux,
aux plantes, aux habitats naturels et aux ressources en eau, ainsi
que les dommages affectant les sols »
(eur-lex.europa.eu).
Cette
directive a été traduite sous forme d’une charte adossée à
notre constitution en 2005, mais le principe « pollueur-payeur »
sous-entend que l’on peut dégrader pour faire des profits à
condition de payer. Grâce aux plaintes déposées par la société
civile en septembre 2012, la société française Total, responsable
de la marée noire survenue en décembre 1999 sur les côtes de
Bretagne, a été condamnée à dédommager les plaignants.
Une
Chambre pour l’Environnement a été instituée en 1993 par la
Cour internationale de justice, afin de régler les atteintes à
l’Environnement en dehors des guerres. Cette chambre n’a pas été
renouvelée en 2006 faute de plaignant, parce qu'il n'existe
quasiment pas de droit international de l'Environnement. La Charte
des Nations Unies n’évoque pas l’Environnement. Le Programme des
Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et la Commission du
développement durable débattent de ces questions sans pouvoir
présenter de plaintes devant les juridictions onusiennes.
Mais
que représenteraient les dommages et intérêts versés par les
États pollueurs pour des accidents nucléaires comme le nuage
radioactif provoqué par l’accident de la centrale nucléaire de
Tchernobyl en 1986 ou l’accident de Fukushima en 2011, au regard
des immenses dégâts environnementaux provoqués ? L’homme qui a
aboli l’esclavage, donné des droits aux travailleurs, des droits
aux femmes, des droits aux enfants et veut un droit pour les animaux
doit reconnaître le droit à un Environnement sain et à la
stabilité des climats avant qu’il ne soit trop tard.
Nous
devons créer un Code pénal international de protection de
l’Environnement contraignant, qui ne se contente pas d'une simple
déclaration ou du droit « pollueur-payeur ». Et après
les créations de la Cour internationale de justice et des Tribunaux
pénaux internationaux (TPI), qui sont habilités à juger les crimes
contre l’Humanité, une Cour internationale de l’Environnement
(CIE) doit être créée pour juger les atteintes graves à
l’Environnement.
Que
font les économistes ?
Les
économistes ont souvent révisé leur position après les grandes
crises économiques qu’ils n’ont pas su prévenir. C’est le cas
du célèbre économiste libéral britannique John Maynard Keynes
(1883-1946) qui a modifié ses visions ultralibérales après la
crise des années 1930. Et la nouvelle théorie prépare bien
souvent d’autres crises : Guerre mondiale 39-45, chocs
pétroliers 73 et 79, subprimes 2007, crise sanitaire 2020,
pour n’en citer que quelques-unes.
Il
est coutumier de ne pas voir apparaître dans les livres d’économie
certains auteurs qui remettent en cause les doctrines libérales et
socialistes productivistes et consuméristes. C’est notamment le
cas du Français Charles Gide (1847-1932), théoricien du
coopératisme, du Britannique Arthur Cecil Pigou (1877-1959),
inventeur du concept « pollueur-payeur », du Roumain
Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994), inventeur de la bioéconomie
et du concept de décroissance, et des Canadiens Mathis Wackernagel
et William Rees, professeurs et inventeurs de l’empreinte
écologique.
Il
semble dérangeant pour les économistes ultralibéraux d’entendre
que l’économie doit satisfaire nos besoins sans dépasser les
limites des ressources terrestres. Cette surdité environnementale
est à l’origine de tous les problèmes sanitaires, écologiques et
climatiques actuels.
Le
Français moderne consomme 60 fois
plus
d’énergie ou de CO2 que l’homme de jadis
Pour
illustrer notre responsabilité dans les émissions de GES, je vais
calculer le CO2 émis en moyenne par une Française ou un
Français moyens en partant de la consommation globale de la
population française sur le sol français en 2012 et en la
convertissant en quantité de CO2. Cette consommation
était d'environ 50.000 kWh
(kilowatts par heure) d’énergie primaire selon l’Agence
de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe)
citée par Jancovici.com. Cette valeur ne comprend pas les dépenses
dues aux importations en provenance des pays fournisseurs comme
l'Argentine, le Brésil, la Chine, etc.
En
divisant cette quantité par 365 on obtient le nombre moyen de kWh
par personne en 24 heures, soit 137 kWh (50.000/365=136,986). Un
litre d’essence contenant 9,63 kWh,
en divisant 136,986 kWh par 9,63 kWh (136,986/9,63=14,225) on obtient
le nombre de litres de carburant utiles pour produire cette énergie,
soit 14,2 litres de carburant en 24 heures par personne.
Considérant
que la masse volumique du
gasoil est de 0,85 kg/l et qu'un gramme de gasoil brûlé
rejette 3,16 grammes de CO2, un litre de gasoil rejette
0,85x3,16 = 2,67 kg de CO2. 14,2 litres de gasoil brûlés
rejettent donc dans l'atmosphère 38,2 kg de CO2.
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie
(Ademe) l’évaluait à 32,6 kg en 2015.
Maintenant,
comparons cette consommation avec une personne qui vit sans machines
(voiture, machine à laver, téléphone…) et qui brûle en moyenne
2000 calories par jour ou 2,791 kWh. Nous avons vu qu'une
personne actuelle a besoin en moyenne de 136,986
kWh pour assurer son niveau de vie, soit 117.786,76 kcal. En divisant
ce dernier nombre par 2000 on obtient 58,89. Une personne sans aucune
machine consomme environ 60 fois moins d'énergie que celle qui vit
assistée de machines. À cette valeur, il faudrait ajouter les biens
importés des grands ateliers du Monde comme l'Argentine, le Brésil,
la Chine, etc.
Le
polytechnicien Jean-Marc Jancovici écrit sur Jancovici.com :
« Un Français a l’équivalent de 400 à 500 esclaves
[personne sans machines à 2000 calories par jour] à sa disposition
24 heures sur 24 ! (sans compter les importations, qui en rajoutent
pas loin de 100). Ce résultat serait le même, en ordre de grandeur,
pour l’essentiel des Européens. » (?).
L’Humanité
consomme en 7 mois
ce que la Terre produit en un an
Depuis
les années 1970, l’Humanité consomme plus de ressources que
la Terre ne peut en produire, avec de très fortes inégalités entre
les pays riches et les pays pauvres, et à l’intérieur d’un même
pays entre les gens riches et les gens pauvres.
Global
footprint Network, fondé en 2003 par Mathis Wackernagel, calcule la
date à laquelle l’Humanité a consommé toutes les ressources
terrestres renouvelables qu’elle produit en un an. Le Jour de
dépassement était le 29 juillet pour l'année 2021. On voit sur le
graphique qu'en 2020, année de ralentissement de l'économie
mondiale à cause de la pandémie Covid-19, l'humanité a moins puisé
dans les ressources que les années précédentes, ce qui montre que
notre capacité à restaurer la planète est bien réelle et entière.
Le
graphique montre que le déficit écologique global se creuse chaque
année. Les pays riches, principalement responsables de ce déficit,
doivent cesser de polluer et de gaspiller les ressources
renouvelables et non renouvelables et adopter une économie
circulaire et décroissante. Nous savons réduire la pollution pour
restaurer la biocapacité globale, limiter les naissances et
ensemencer les déserts. Le président Mouammar Kadhafi (1969-2011)
avait effectué des forages jusqu’aux deux grandes nappes
phréatiques
du désert libyen et réussi à l'irriguer et l'ensemencer. Les
surfaces additionnées des déserts de plus de 5 millions d'hectares,
sans les pôles arctique et antarctique, représentent 1,89 million
d'hectares,
qui pourraient nourrir environ un milliard de personnes.
La
pollution des terres agricoles avec l’agrochimie et
l’artificialisation des sols avec les constructions engendre une
baisse continue de la capacité de la Nature pour absorber les GES et
engendre une augmentation de la température globale qui modifie les
climats. De très nombreuses espèces disparaissent faute de pouvoir
s’adapter à l’environnement dégradé.
Les
ressources disponibles par individu sur Terre varient selon plusieurs
facteurs qui sont : la population mondiale, le nombre global
d’hectares terrestres et marins bioproductifs, le niveau de vie des
individus et les ressources non-renouvelables comme le pétrole. Plus
le niveau de vie est important, plus il faut d’hectares
bioproductifs et de matières premières pour produire aliments,
habillement, habitat, moyens de transport, etc.
En
résumé, pour plus d’égalité et de justice sur Terre, il faut
commencer par adopter une économie écologique, décroissante,
circulaire et augmenter la biocapacité en supprimant les déserts et
en régénérant les océans, les prairies et les forêts.
Qu'elle
est la capacité de portance de la Terre ?
Considérant
que l’empreinte écologique moyenne pour soutenir son niveau de vie d'un individu est de 6,1 ha
globaux (hag) dans les pays à revenu élevé, de 2 hag dans les pays
à revenu moyen et de 1,2 hag dans les pays à faible revenu, et
si nous adoptions une empreinte moyenne de 2 hag dans tous les
pays, il faudrait ramener la population mondiale à 12/2=6 milliards
d’individus. En irriguant les zones désertiques, nous pourrions
gagner environ 2 milliards hag et la Terre pourrait porter un milliard de personnes
supplémentaires, c'est-à-dire au moins 7 milliards. En mars 2020,
la population mondiale était estimée à 7,8 milliards.
La
baisse de la démographie mondiale est possible en baissant le niveau
de vie des pays riches et en élevant le niveau de vie des pays
pauvres. Il suffirait d’abandonner la surproduction et le
gaspillage des ressources pour mieux les partager avec le Sud. C’est
à ce prix que les pays du sud pourront maîtriser les naissances
grâce à l’éducation et la contraception.
La
superficie de la Terre est d’environ 51 milliards d’hectares
(ha), dont environ 12 milliards d’hectares bioproductifs
terrestres et marins en 2009 et seulement 71,5 millions d’ha
terrestres gérés biologiquement en 2018. Résultat,
l'empoisonnement des terres avec les intrants chimiques diminue
continuellement la capacité de portance de la Terre.
Les
scénarios catastrophistes
Plusieurs
scénarios prévoient les répercussions qu’auront l’augmentation
de la température et la baisse des ressources et de la biodiversité.
Le premier en date est celui du MIT (Massachusetts Institute of
Technology) ou Rapport
Meadows
paru en 1972, dont les pronostics ont été confirmés en 2004 sur
une période de 28 ans, comme le montre le graphique ci-dessous.
Les dernières vérifications effectuées en 2008 et 2021
ont confirmé, le scénario business
as usual.
Mais je pense que la date de l’effondrement de la population qui
était prévue en 2030 doit être avancée en 2020, si l’on tient
compte des pronostics sanitaires du professeur Dominique Belpomme,
dont la pandémie planétaire du covid-19 est l’un des éléments.
Je pense que nous n’atteindrons pas les quelque 9 milliards
d’habitants prévus pour 2030 par le scénario business
as usual
du Rapport
Meadows
encore moins les 11,2 milliards prévus par l’ONU
en 2100. Je précise au passage que ces 11,2 milliards sont
considérés à tort par certains analystes comme étant la capacité
de charge de la planète,
comme je l'ai démontré dans mes calculs précédents.
J’ai
avancé l’échelle de temps du graphique du MIT de dix années.
Cette vision est conforme à celle de l’ONU publiée en 2019, qui
prévoyait (selon l’estimation la plus basse) le début de
l’effondrement de la population âgée de 0 à 14 ans vers
2020.
L’organisme
de la sécurité alimentaire FAO de l’ONU avait lancé en 2003 un
programme Faim
Zéro
pour l’an 2030 qui n’est plus d’actualité depuis le
milieu des années 2010. Le fléau de la faim a décimé
10 millions de personnes en 2019, alors qu’« on peut
nourrir 12 milliards d’êtres humains. Les victimes de famine
sont donc assassinées »
selon Jean Ziegler. Nous gaspillons un tiers de la nourriture
produite.
Selon
les prévisions les plus pessimistes de l’ONU, mais beaucoup plus
optimistes que celles du Rapport
Meadows,
la population mondiale, tous âges confondus, devrait décliner vers
2055, soit 25 ans après la date avancée par le graphique
précédent.
Dans
Mal
de terre
(2003), l’astrophysicien Hubert Reeves donne trois scénarios
catastrophistes. Le premier est celui que nous vivons. La température
augmentera de 3 à 5°C. Des îles disparaîtront et des villes
côtières basses seront inondées. La faune et la flore des zones
chaudes migreront vers le nord, mais la majeure partie d’entre
elles sera dans l’incapacité de s’adapter faute de temps et
disparaîtra. La population humaine diminuera parce qu’elle aura du
mal à s’approvisionner en eau potable et en nourriture, etc.
Deuxièmement, la température atteindra 60 à 70°C et la vie
reculera d’un milliard d’années, et seules certaines algues et
bactéries survivront. Comme il restera cinq milliards d’années de
vie au soleil, on peut envisager un retour de l’homme, mais rien
n’est moins sûr. Troisièmement, la température s’élèvera de
plusieurs centaines de degrés, et toute vie sera anéantie. La vie
reculerait de quatre milliards d’années et le temps astronomique
laissera encore moins de chance à la réapparition de l’homme sur
Terre.
Dans
Ces
maladies créées par l’homme
(2004), le scénario du cancérologue Dominique Belpomme prend en
compte l’incidence du réchauffement climatique sur la santé
humaine. L’horloge biologique de l’évolution de la vie sur terre
est très lente, elle se compte sur une échelle de temps qui se
chiffre en millions d’années. De ce fait, avant que la température
n’augmente de plusieurs degrés d’ici 2100, l’Humanité aura
probablement disparu suite à de nouveaux problèmes de santé.
Aux
perturbations précédentes, induites par l’effet de serre,
Belpomme ajoute les dégradations liées à la diminution qualitative
des ressources terrestres renouvelables, et la diminution
quantitative des ressources non renouvelables utiles à notre
économie. De plus, l’augmentation de la température favorisera la
multiplication et la dissémination des bactéries, des virus et des
parasites, et l’apparition de maladies tropicales inconnues sous
nos latitudes. Le covid-19 confirme le bien-fondé de ces
prédictions, et, plus grave encore, révèle l’insuffisance des
services de santé publique.
Quand
on additionne tous ces facteurs, nous pouvons craindre un « sixième
épisode d’extinction biologique » dont l’Humanité sera
responsable. Belpomme dit que le cancer est une maladie créée par
l’homme et qu’il est « en grande partie induit par la
pollution de notre Environnement. » Les maladies d’aujourd’hui
ne sont plus naturelles, mais presque tout artificielles, dit-il
encore, et rien n’indique que les futurs progrès de la science
permettront de les éradiquer comme nous l’avons fait dans le passé
pour les maladies infectieuses ; la pandémie Covid-19 en est un
exemple.
Depuis
la Seconde Guerre mondiale, le nombre de nouveaux cas de cancer n’a
cessé d’augmenter. Ce phénomène concerne tous les pays fortement
industrialisés et s’étend aux pays en voie de développement.
« Nous nous trouvons confrontés à un problème qui n’est
plus d’ordre médical, mais sociétal » (p26). « Écologie
et santé, Environnement et cancer sont liés » (p27). Belpomme
prévoit la stérilité du sperme humain vers 2060. « La preuve
ressort clairement de plusieurs études épidémiologiques récentes,
où une relation entre pesticides, malformations congénitales,
stérilité et cancers des testicules a pu être établie »
(p129).
De
promesse en promesse
La
communauté internationale a adopté deux accords pour lutter contre
le réchauffement climatique : la Convention-cadre des Nations
de Rio en 1992 et le Protocole de Kyoto en 1997. Depuis 1995 se tient
chaque année une Conférence des parties ou COP (Conference of the
Parties).
Depuis
le rapport de l’International Panel on Climate Change de l’ONU de
2001, des milliers d’experts ont reconnu la responsabilité humaine
du réchauffement des climats. La 17e
Conférence
de Durban fin 2011 s’est terminée sur un accord minimaliste
qui prévoyait la poursuite du protocole de Kyoto et un accord sur la
mise en place d’un fonds vert, dont le financement n’a pas été
élucidé. Il prévoyait une procédure de négociations en vue d’un
engagement juridique de tous les États d’ici 2015, pour une entrée
en vigueur en 2020. Mais cet accord n’est toujours pas
juridiquement contraignant pour les parties en 2021.
Les
promesses de réduction de GES faites par les pays ne couvrent que
60% des efforts nécessaires pour tenir le réchauffement en dessous
de 2°C d’ici à 2100. En 2013, une hausse générale de 4,8°C des
climats était annoncée d’ici 2100 par le GIEC.
Pour
la COP 25 de 2019, on lisait sur le site de l’ONU : « Si
les tendances actuelles persistent, on peut s’attendre à ce que
les températures mondiales augmentent de 3,4 à 3,9°C au cours de
ce siècle, ce qui aurait des conséquences considérables et
destructrices. » et à la fin de la conférence : « Le
sommet a servi de tremplin aux prochaines échéances cruciales
fixées par l’Accord de Paris pour 2020, attirant l’attention du
monde entier sur l’urgence climatique et la nécessité
d’intensifier considérablement l’action.
Les
dirigeants de nombreux pays et de nombreux secteurs ont intensifié
leurs efforts. Plus de soixante-dix pays se sont engagés à réduire
leurs émissions de carbone à zéro d’ici 2050, même si les
principaux émetteurs ne l’ont pas encore fait. Plus de 100 villes
ont fait de même, dont plusieurs des plus grandes du monde. »
Et en conclusion : « À l’heure actuelle, des efforts
insuffisants sont déployés pour atteindre les trois objectifs
climatiques : réduire les émissions de 45 % d’ici
2030 ; atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050
[ce qui signifie une empreinte carbone nulle] et stabiliser
l’élévation de la température mondiale à 1,5 degré
Celsius d’ici la fin du siècle ». Les chefs d’États ou de
gouvernements se sont encore réunis le 30 septembre 2020 en vue
d’agir. Mais, pour l’instant, il ne s’agit toujours que de
simples déclarations d’intention.
Les
solutions économiques existent
Les
solutions climatiques sont rarement abordées par les médias qui
font plus d’audience avec les catastrophes. Je rappelle que mon
Guide
de la révolution non-violente à la mémoire de Gandhi
(2008), proposait une Charte
du consommateur responsable,
que j’ai réactualisée en 40 points à la fin de cet
opuscule. Ces conseils individuels doivent s’accompagner de mesures
économiques fortes comme celles du Drawdown, proposées par Paul
Hawken et une équipe de 70 personnes venant de tous horizons.
L’objectif
étant de savoir comment on peut inverser le réchauffement
climatique en cours, le Drawdown montre qu’on peut le faire en
appliquant les 80 solutions proposées sur une période de
30 ans, entre 2020 et 2050. Elle présente trois scénarios :
Optimal, Drawdown et Plausible, qui correspondent à des degrés de
réussite différents. Si tous les pays appliquaient le Drawdown, les
émissions de GES baisseraient à un niveau supportable pour les
écosystèmes naturels, et donneraient une chance à l’Humanité de
ne pas disparaître de la Terre.
Plusieurs
mesures proposées par le Drawdown sont réclamées par les
écologistes depuis 70 ans pour certaines, ce sont l’agriculture
biologique, le végétarisme, la décroissance… Le Drawdown les
additionne avec des solutions innovantes et d’autres solutions
transitoires, comme le maintien de l’énergie nucléaire.
J’ai
réalisé une synthèse des solutions avec un schéma et deux
histogrammes en exploitant les données du livre Drawdown
(2018). Les valeurs sont en gigatonnes de CO2
et équivalent de CO2
pour les autres GES. Les économies réalisées sont supérieures aux
sommes investies pour la mise en œuvre des solutions. J’ai supposé
dans mon graphique que les économies de GES réalisées en 30 ans
ramèneront les émissions de GES à leur niveau préindustriel,
voire plus bas avec le scénario optimal. J’ai imaginé, par
prudence, une stabilisation des GES entre 2020 et 2030 avant leur
diminution puis leur stabilisation.
Les
10 premières solutions, sur les 80 proposées, représentent
plus de la moitié des économies de CO2
réalisées sur 30 ans, et les 5 premières (Fluides
frigorigènes, Éoliennes terrestres, Réduction du gaspillage
alimentaire, Alimentation riche en végétaux, Forêts tropicales)
plus du tiers.
Si
on découpe les 80 solutions en 7 secteurs, l’Alimentation,
l’Énergie et l’Affectation des terres montrent que le
végétarisme, l’agrobiologie et les énergies renouvelables
totalisent 69 % de la réduction des GES.
Je
pense que l'on pourrait faire beaucoup mieux dans le secteur des
transports en France, en rétablissant les lignes ferroviaires qui
ont été supprimées par la SNCF.
La
charte du consommateur responsable
Pratiquez
la méditation afin de vous relier et de voir la réalité en face
pour agir en pleine conscience.
Agissez
toujours avec amour et bienveillance sans jamais céder à la peur
et à la vengeance, principaux vecteurs de la manipulation
médiatique.
Protégez-vous
de la publicité et des médias mensongers et recherchez les bonnes
informations sur Internet.
Tendez
vers une alimentation végétarienne et biologique, pour votre
santé, celle des cultivateurs, la biodiversité et les climats.
Quittez
les grandes agglomérations, les zones côtières et montagneuses à
risques.
Rejoignez
les villages sécurisés et organisez votre autosuffisance
alimentaire avec un jardin, la récupération de l’eau de pluie et
des moyens de purification de l’eau.
Pratiquez
le compostage de vos déchets organiques.
Plantez
des arbres autant que vous le pouvez, et notamment des fruitiers.
Soignez-vous
avec les médecines naturelles et l’homéopathie.
Utilisez
les moyens de locomotion les moins polluants, les transports en
commun, la marche, le vélo, des véhicules motorisés « propres »
en réduisant votre vitesse, pratiquez le covoiturage.
Abandonnez
les moyens de transport individuels thermiques générateurs de gaz
à effet de serre (essence, gasoil, etc.).
Privilégiez
les produits locaux pour éviter le transport.
Triez
et recyclez vos déchets. Demandez des installations de récupération
et de recyclage aux élus si elles n’existent pas.
Choisissez
le plus possible des énergies renouvelables (solaire, éolienne,
géothermie, etc.).
Réduisez
votre consommation générale au strict nécessaire :
transport, chauffage, eau et alimentation....
Supprimer
les produits issus du pétrole : produits chimiques
d’entretien, médicaments allopathiques, matières plastiques,
tissus, etc.
Privilégiez
les matériaux et produits naturels.
Évitez
de renouveler vos appareils, faites-les réparer, sinon, achetez
ceux qui consomment le moins d’énergie.
Pratiquez
le réemploi des matériaux, l’achat de matériels et de vêtements
d’occasion.
N’hésitez
pas à produire localement et de manière artisanale avec des
matériaux écologiques durables pour relocaliser l’économie ;
et achetez des produits locaux en priorité.
Achetez
des produits neufs en dernier ressort, mais qui respectent
l’Environnement, l’éthique humanitaire et l’équité
(aliments, vêtements, matériaux, etc.).
N’achetez
pas de bois exotique, pour lutter contre la déforestation des
forêts tropicales et le transport.
Ne
consommez pas de produits d’importation qui parcourent de longues
distances et sont le plus souvent fabriqués par des femmes et des
enfants exploités.
Exigez
une traçabilité qualitative et éthique des produits de
consommation.
Évitez
de bâtir sur des terres bioproductives et occupez autant que
possible les locaux vides.
Prévoyez
des abris souterrains et renforcez vos portes, fenêtres et toiture
pour faire face aux tornades et aux ouragans.
Construisez
des habitats écologiques renforcés et des écovillages en évitant
d’artificialiser les sols.
Développez
une culture de la vie et de protection de la Nature, en ramassant
par exemple les sacs et les bouteilles en plastique abandonnés pour
montrer l’exemple.
Utilisez
le plus possible des moyens publics et collectifs : transport,
téléphone, terminal Internet, etc.
Pratiquez
le plus possible le troc, les échanges non marchands (système
d'échange local ou SEL), le don, et évitez de payer avec des
moyens électroniques.
Faites
travailler la banque éthique Nef (Nouvelle économie fraternelle).
Ne
collaborez plus à la fabrication d’armes, de jouets, de jeux et
de livres éduquant à la violence.
Créer
des spectacles locaux éducatifs sur la situation du monde.
Professeurs,
éducateurs et parents, informez et éduquez les enfants aux bons
gestes.
Organisez
et signez des pétitions pour faire pression sur l’ONU et les
États, afin qu’ils agissent pour tenir leurs promesses en matière
de réchauffement climatique.
Pratiquez
la désobéissance civile, la grève, le boycott, les manifestations
et les marches silencieuses pour protester contre la pollution en
tout genre ; voir le Guide
de la révolution non-violente à la mémoire de Gandhi
(2008).
Lisez
Politeia
– Traité de politique pour la démocratie et l’écologie
(2020) pour savoir comment réformer le système politico-économique
de l’Union européenne et mon Projet
constitutionnel
(prévu en 2021)
Consacrez
une part des économies faites en réduisant votre consommation à
des œuvres humanitaires pour le Quart et le Tiers-Monde avec les
ONG et les associations.
Informez
votre entourage sur la gravité de la situation planétaire pour
encourager le sauvetage de l’Humanité.
Aidez
autour de vous les personnes en difficulté.
Restez
imaginatif, ces conseils ne sont pas une bible. Mais si vous
appliquez quelques-unes de ces recommandations, l’Humanité aura
peut-être une chance de survivre.
Le
Grand gouvernement mondial ?
Le
capitalisme est une maladie de la possession, une compensation
engendrée par un malaise intérieur, une dé-spiritualisation qui
provoque le besoin d'une capitalisation inutile de richesses
matérielles pour accéder à un pouvoir illimité sur ce Monde. Pour
arriver à ses fins, les capitalistes ont recours au dressage
publicitaire des masses pour en faire des consuméristes (autre forme
de compensation) qui brûlent la planète par les 2 bouts en ruinant
leur santé, ce qui devient une nouvelle source de profit avec :
vaccins, tests sanitaires, médicaments allopathiques, chirurgie,
soins hospitaliers...
Conséquence
de cet abrutissement généralisé : la ruine de la citoyenneté,
la destruction de la biodiversité et le réchauffement des climats
qui menace l'humanité.
La
fausse idée qu'il y aurait trop d'individus sur Terre, une
surpopulation qui serait responsable du réchauffement des climats
sert de prétexte à l'oligarchie capitaliste internationale pour
résoudre le faux problème avec la destruction massive d'une très
grande partie de l'humanité.
Cet
« humanicide » a commencé de toucher les plus pauvres
qui ne sont en rien responsables du réchauffement climatique,
puisque leur empreinte écologique est la plus faible du Monde, très
inférieure à la biocapacité disponible.
Je
constate qu'une grande partie de la population, manipulée par
certains médias ésotériques, adhère à cette politique
génocidaire (ou humanicidaire) en arguant que les victimes ont
choisi de vivre cette expérience en s'incarnant dans des régions du
Monde défavorisées. Ainsi, plus rien ne s'oppose à la barbarie que
nous revivons comme dans les années sombres des années 30-40.
La
réponse des capitalistes à la menace climatique imminente n'est
pas la mise en œuvre de la raison, qui les a quittés depuis
longtemps, mais le projet du Grand gouvernement mondial avec lequel
ils s'imaginent, après avoir détruit une très grande partie de
l'humanité (c'est en cours), qu'ils régneront sur une population
asservie avec le transhumanisme (eugénisme + électronique
implantée) qui n'opposera plus aucune contestation à leur règne
insensé. Ils construisent des bunkers avec des réserves en
s'imaginant qu'après le grand chaos qu'ils ont programmé, ils se
réveilleront dans un nouveau monde paradisiaque.
En
attendant, l'Europe s'enferme derrière des barbelés ; 66 murs
de la honte s'élèvent sur les frontières étatiques pendant que 10
millions de personnes sont mortes de faim en 2020, dont un enfant
toutes les 5 secondes. Des camps de réfugiés sont des mouroirs où
plus aucun journaliste et ONG ne peuvent pénétrer.
Le
programme Zéro faim de la FAO pour 2030 n'est plus d'actualité,
l'ONU, le FMI et La Banque mondiale vont même jusqu'à falsifier les
données statistiques pour masquer le drame humain qui se déroule en
dehors des micros et des caméras des grands médias occidentaux.
On
entend que des sociétés secrètes et des milliardaires sont les
protagonistes de ce vaste projet de contrôle du Monde en dehors des
démocraties représentatives et des partis politiques qu'ils
dominent depuis la chute du Mur de Berlin.
Les
organisations et fondations internationales telles que le Council on
Foreign Relations, la Commission Trilatérale, le groupe Bilderberg,
la Fondation Ditchley, Skull and Bones, etc. sont le plus souvent
désignées comme étant les protagonistes de se projet totalitaire
insensé selon Wikipédia.
Certains
nombrilistes occidentaux repus voient dans la thérapie des
réincarnations un nouveau moyen d'accéder à la lumière. Discours
lénifiant qui vous fait oublier la barbarie orchestrée par
l'Occident. L'ésotérisme ne doit pas nous faire oublier la Loir
d'amour de Christ, qui nous invite à venir en aide à celles et ceux
qui souffrent. Nul doute, nous récolterons bien ce que nous avons
semé (selon la loi du karma), mais pas seulement individuellement,
mais aussi collectivement.
Verront-ils
la lumière du soleil quand ils sortiront de leurs bunkers ?
Conclusion
Les
catastrophes naturelles se multiplient en provoquant une migration
climatique des hommes et de la biodiversité, quand ils ne
disparaissent pas. Tous ces risques ont été prévus par des savants
à partir des années 1970 et passés sous silence par les
politiques et les médias. Toute personne habilitée, qui avertit ses
contemporains des dangers du réchauffement climatique, menace les
intérêts des lobbies qui n’ont qu’un seul but, faire de
l’argent coûte que coûte quitte à voir disparaître l’humanité.
Pire, le Drawdown est passé sous silence alors qu’il propose des
solutions chiffrées gagnantes sur tous les tableaux.
On
peut regretter un manque de cohérence, et parfois des erreurs, dans
les propos des spécialistes sur le climat, qui peut jeter un doute
sur leur crédibilité. Les mesures de l’évolution du globe
parlent pourtant d’elles-mêmes et les pronostics catastrophistes
du Rapport
Meadows
de 1972 sont vérifiés.
Les
tempêtes, les ouragans, les tornades, les inondations, le recul des
côtes marines, les pandémies virales et bactériennes, le manque de
ressources alimentaires, les guerres pourraient être évités, mais
les marchands de canons, de béton et les banquiers espèrent tirer
profit de la situation. Les gens qui vivent dans les pays développés
doivent savoir que leur niveau de vie excessif est responsable du
réchauffement climatique. Les pays dits en « voie de
développement » ne doivent pas les envier et les imiter. Nous
devons tous réduire notre consommation et nous instruire sur les
modes de survie. Il revient à chacun de nous de changer nos
habitudes.
Je
reviens sur mon idée qui proposait aux citadins de quitter les
grandes agglomérations, parce que je crains que ça provoque une
réduction importante des terres bioproductives, ce qui précipiterait
l'effondrement. Toutes les villes doivent œuvrer pour leur
autosuffisance alimentaire et énergétique en relocalisant leur
économie et en prenant en compte la modification des écosystèmes
due au réchauffement des climats.
Il
devient urgent de faire passer les intérêts collectifs en lien avec
la Nature avant l’enrichissement des particuliers. Les populations
doivent faire pression sur les États afin qu’ils planifient de
toute urgence avec les Nations
unies
un plan de sauvetage international de l’Humanité. Un droit
international de l’Environnement et une Cour
internationale de l’Environnement doivent être institués par les
Nations unies.
Je
vous invite à découvrir la spiritualité pour vous maîtriser, en
pratiquant la méditation positive, afin de vous relier entre vous et
à la Nature, en lisant Pour
la révolution intérieure
à la mémoire de
Srî Aurobindo
(2020).
Saintes,
le 24 août 2021
Notes :