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31 août 2007

La méditation positive

Introduction

Il y a toujours un danger à se discréditer en parlant de la spiritualité et de la méditation, dans un monde farouchement matérialiste, dominé par la peur, l’usage de la force et parfois de la terreur. Un monde qui a rejeté en général les dogmes religieux avec la spiritualité et qui évolue en grande partie vers sa destruction à cause de sa carence spirituelle. La tâche que je me fixe ici n’est pas simple et risquée. Il s’agit de vous présenter une technique de méditation non dogmatique pour se libérer de l’emprise de la matière, vaincre les obstacles et atteindre des objectifs.

Au début j’avais baptisé cette méthode « prière laïque », j’ai remplacé cette expression parce qu’elle renvoie trop à la croyance en dieu. J’ai gardé cependant l’expression commune de prière pour m’exprimer, car cette technique s’apparente plus à la prière qu’au yoga. Pour prier selon cette nouvelle méthode, il n’y a pas besoin de croire en un dieu ou des dieux, l’efficacité de la prière est la même voire supérieure, car nous sollicitons les véritables ressources de notre cerveau sans nous méprendre sur leurs origines.

Je suis agnostique, c’est-à-dire que je me considère dans l’incapacité de savoir si Dieu ou des dieux existent. Je pense néanmoins, que le concept de dieu ou des dieux au cours du processus d’humanisation a été nécessaires à l’humanité première pour tenter d’expliquer les phénomènes naturels, en inventant des responsables imaginaires de forme animale, humaine ou hybride. C’est ainsi que sont nés les panthéons des dieux, dans lesquelles des divinités tutélaires gouvernaient, les vents, la pluie, les sources, les montagnes, l’amour, la fécondité, la force physique, etc. La relation aux dieux consistait jadis à faire des offrandes à la divinité tutélaire pour acheter sa faveur, afin par exemple, de voir tomber la pluie, de devenir prolifique fort et prospère, etc. Ces offrandes étaient accompagnées de paroles ou de chants et de musique, afin d’exprimer ses souhaits à la divinité, de la flatter pour qu’elle interfère positivement dans nos affaires terrestres.

Nos connaissances scientifiques nous apprennent que l’univers est principalement peuplé de vide, et que la vie sur terre et sur d’autres planètes à découvrir est très rare ; si des dieux existent, ils ont été très avares pour reproduire la vie dans l’univers. Je pense donc que tout cela n’est qu’invention, superstition ancienne ou première et hypocrisie moderne. Mais sachons au moins reconnaître la très grande chance que nous avons d’être sur cette belle planète bleue.

Jusqu’à une époque récente avant 2003, je ne pratiquais pas la prière. Un jour j’ai lu Gandhi qui disait que la prière l’avait sauvée à des instants très durs de sa vie. Un homme aussi intelligent que Gandhi, qui tenait de tels propos m’a beaucoup intrigué. Je traversais moi-même une période difficile. Mais comment prier quand on ne croit pas en dieu me suis-je dis ? J’ai donc inventé et expérimenté ce mode de prière ou de méditation nouveau, qui c’est avéré efficace. Je connaissais la relaxation yogique ; j’ai ensuite couplé les techniques de respiration et de relaxation du atha yoga à la demande d’une amélioration de ma condition ou de celle de mes semblables. Demande adressée non pas à un dieu mais à moi-même. Curieusement les expériences ont été concluantes. Il y a eu des périodes difficiles dans lesquelles je ne voyais aucune issue à certains problèmes. Je me tournais en vain vers tout le monde pour chercher la solution, mais chacun semblait toujours me prendre sans rien me donner. Alors c’est à moi-même que je l’ai demandée par cette pratique journalière, la solution est arrivée et le résultat a suivi.

Mais alors pourquoi ? La complexification croissante du monde moderne, fait que nous vivons au quotidien dans une grande agitation mentale ou nerveuse. Cet état d’agitation altère notre entendement ou notre perception et compréhension en général de la vie. La méditation positive calme cette agitation intérieure et remet de l’ordre dans nos facultés raisonnantes. Celui qui croit en un dieu peut également pratiquer cette technique de prière s’il ne se reconnaît dans aucune religion. Il s’adressera alors à son dieu et non à lui-même. Je mets en garde les personnes qui exercent une religion et qui restent habitées par le doute quant au bien fondé des objectifs qu’elle poursuit. Certaines religions peuvent exercer une emprise destructrice, alors mieux vaut changer. Cette technique peut vous aider à vous libérer d’une emprise extérieure, ne vous découragez pas.

Présentation de la technique

Le lieu de prière doit être sain, aéré, silencieux, propre et simplement agencé. Vous devez être de préférence seul, dans votre chambre ou un jardin, et porter des habits amples.

Allongez-vous sur le sol, et faites l’assana de la posture du corps mort, dite shaväsan, que je vous présente selon le Cours pratique de Yoga de Charles Antoni, un livre paru au Nouvel office d’édition, Paris en 1973 : p11 « Mourir signifie, ici, mourir à toutes ses tensions et agitations physiques et mentales, ce qui nous permet de renaître, en quelque sorte, à notre état vrai et à toutes nos disponibilités naturelles.

Technique : S’étendre sur le dos, sur une surface plane, les yeux fermés, les bras posés sur le sol le long du corps, mais suffisamment écartés de celui-ci, les paumes des mains tournées vers le ciel. Les jambes sont allongées et les pieds sont séparés de 15 à 20 centimètres. La tête doit rester droite. Rien ne doit entraver la circulation du sang (...) défaites votre ceinture, enlevez vos chaussures, votre montre ainsi que vos lunettes. Une fois bien installé dans la posture, devenez conscient de la masse et de la totalité de votre corps sur le sol et essayez de vous abandonner. Ensuite, commencez à régulariser le souffle très léger (...) essayez de détendre complètement tous les muscles de votre corps. 

Pour cela vous allez suivre la progression que nous allons vous indiquer : Membres inférieurs : sentez la présence de vos pieds de vos orteils, vos talons, et essayez de les relâcher jusqu’à ce que vous ne sentiez plus aucune tension dans les pieds. Ensuite, sentez la présence de vos mollets et faites-les très mous, puis détendez vos genoux, vos cuisses. Prenez conscience de vos fesses : elles sont très molles ; sentez-les s’enfoncer dans le sol. Tronc : Relâchez bien le ventre, sentez bien votre dos s’enfoncer dans le sol ; relaxer bien votre poitrine, sentez là s’aplanir. Membres supérieurs : Sentez la présence de vos bras, sentez-les inertes, abandonnés. Relaxez bien les mains, les avant-bras, les coudes, les bras, les épaules. Tête : Essayer de détendre le cou, ainsi que l’intérieur de la gorge. Pour ce faire, il suffit de relever la pointe de la langue vers le palais et de la retourner légèrement en arrière. Aussitôt que cette partie vous semble bien relâchée, laissez la langue revenir doucement dans sa position naturelle. 

Ensuite, laissez tomber le menton. Décontractez les commissures des lèvres, desserrez les dents, détendez vos joues. Sentez la présence de vos yeux, des globes oculaires, sentez vos paupières posées sur vos yeux, et relâchez bien. Défroncez les sourcils, déplissez le front, sentez votre front très lisse. Décontractez le cuir chevelu, puis la nuque. Prenez conscience de votre crâne, sentez-le complètement relaxé et sentez l’état d’immobilité et de sérénité de tout votre visage et laissez-vous aller profondément. Constatez combien votre souffle est devenu tranquille, régulier et presque inexistant. Prenez conscience de toute la masse de votre corps, sentez sa profonde décontraction, sentez qu’il est devenu lourd, qu’il est bien. Laissez vous bien aller. La complète relaxation atteinte, vous ne pensez plus à rien. Vous n’avez plus conscience d’être vous-même, et cependant vous ne dormez pas. Si vous vous endormez d’ailleurs, cela n’est pas grave : c’est que tout simplement vous en aviez besoin. Ensuite, entamer la respiration yogique qui se divise « en trois phases :

1) abdominale 2) costale 3) claviculaire. Essayez de vous relâcher au maximum puis chassez complètement l’air de vos poumons.

Premier stade : Inspirez profondément par le nez en essayant mentalement de sentir l’air pénétrer dans la partie abdominale de votre corps ce qui aura pour effet de bomber légèrement le ventre, mais surtout il est conseillé de ne pas le dilater. Deuxième stade : Sentez la progression de l’air, il pénètre maintenant dans la partie médiane du thorax, ce qui aura pour effet d’écarter les côtes inférieures. Troisième stade : L’air pénètre ensuite dans la partie supérieure des poumons, ce qui aura pour effet de soulever les clavicules. Dans ce troisième stade, l’abdomen est légèrement rentré et tenu ferme, servant de support aux poumons. Ensuite, le processus se poursuit en expiration toujours par le nez, dans le même ordre que l’inspiration. Contractez doucement l’abdomen, puis pressez les basses côtes et abaissez les clavicules. Faire ainsi graduellement, sans effort et lentement. » (fin de citation)

Une fois que vous êtes parfaitement relaxé, vous vous concentrez entre les deux yeux, vous verrez alors un point lumineux, qui peut être accompagné d’un mal de tête passager. Ensuite, vous alternez respiration, concentration et demandes. Les demandes doivent être exprimées le plus simplement possible, mais avec précision dans l’énoncé « libérez moi de ma libido » - « fortifiez ma volonté » - « faite que madame X retrouve la santé » - « Donnez-moi la solution à ce problème...... » - etc. Vous pouvez également exprimer des regrets sur des actes que vous avez manqués et des erreurs que vous avez commises « pardonnez-moi d’avoir dit du mal de monsieur X » - « aidez-moi à chasser cette mauvaise pensée » Ne faites qu’une seule demande à la fois, et répétez-la 2 à 3 fois par jour cette expérience jusqu’à la réalisation sans vous décourager. Vous verrez que votre subconscient travaille, qu’il apporte les solutions aux problèmes les plus compliqués, que vous devenez subitement comme un chef d’orchestre. Le bien que vous demandiez arrive, comme par miracle. Ce mot miracle a été forgé sur des événements réels qui se sont produits, sans explication rationnelle en dehors de la foi ou ici la volonté. La prière la plus profonde doit nous conduire aux larmes, la supraconscience que nous traversons passagèrement nous révèle notre faiblesse et notre médiocrité, en nous aiguillonnant pour nous améliorer. L’humain a toujours rejeté dans l’occulte, le mysticisme, les phénomènes qu’il ne s’explique pas. Même la gravitation de Newton a été diabolisée par l’église à ses débuts, parce que le graviton n’a jamais été découvert (des programmes de recherche sont en cours d'élaboration). Nous avons cependant exploité les équations de Newton avec succès pour conquérir l’espace.

Technique simplifiée

En pratique vous aurez rarement des conditions idéales pour prier et vous relaxer selon la technique indiquée. Ne vous découragez pas pour autant. Même au bureau vous pouvez rester assis sur une chaise ou un fauteuil, desserrer votre ceinture, retirer vos lunettes et votre montre, couper votre téléphone. Vous mettez les paumes des mains sur les genoux tournées vers le ciel. Vous contrôlez votre respiration le mieux possible en la ralentissant. Vous retournez votre langue dans le palais et vous la relâchez et vous vous concentrez entre les deux yeux ou vous verrez toujours un point blanc. Parfois un léger mal de tête apparaîtra et disparaîtra assez rapidement. Une fois détendu vous faites vos demandes. L’exercice peut être de courte durée, l’important c’est de le faire, même de manière imparfaite, pour vous retrouver. Il faut prendre du temps pour s’occuper de soi et de sa conscience. Répétez l’exercice, et vous verrez qu’il deviendra de plus en plus facile de le faire. C’est peut-être pour cette raison que les religions ont des heures de prières journalières fixes.

Exemple de résultat et explication provisoire

Voici le dernier exemple de résultat que j’ai obtenu par la méditation positive : au début du mois de mai 2007, en balayant j’ai ressenti une douleur violente et persistante, qui partait du bas de mon dos et irradiait dans ma jambe et mon bras droit. J’ai eu peur d’avoir une lombalgie, comme dans un passé lointain, et de rester cloué au lit. Trois jours de méditation positive ont suffi pour faire disparaître cette douleur et j’en suis resté étonné. Mais plus étonnant encore, cette technique ne permet pas seulement d’agir pour soi, mais aussi pour les autres. Je pense que l’humain a des facultés supraconscientes, médiumniques, télépathiques, etc, (un mot nouveau est à inventer pour contourner les obstacles sémantiques qui renvoient au charlatanisme) et peut intervenir sur les choses à un niveau plus subtil que notre conscience l’envisage. Ces pouvoirs plus particulièrement présents chez les ascètes ou les saints ont été présentés dans certaines traditions religieuses et parfois caricaturés, citons l’exemple du Christ marchant sur les eaux.

La multiplicité des pratiques religieuses est due aux différentes cultures. Elle ne témoigne pas que chacun de son côté a découvert un ou des dieux dans l’univers. Pourquoi ? L’humanité comme toutes les espèces vivantes à un comportement ou un raisonnement, qui est construit avec un nombre limité d’archétypes ; sortes de briques élémentaires de la pensée qui engendrent les mêmes concepts chez tous les peuples de la terre (le temps cyclique ou linéaire, le patriarcat ou le matriarcat, le raisonnement analogique, etc.) Mais pour être plus précis, voici un exemple concret : J’ai été stupéfait de la similitude symbolique et graphique du Zeus grec (500 avant J-C) et du dieu Tlaloc précolombien (900 à 1300 après J-C), tous les deux à la tête du panthéon personnifiaient les éclairs, la foudre, le tonnerre, la pluie, la fertilité, etc, alors que ces deux civilisations sont en décalage d’environ 1500 ans et issues de deux continents différents. Mais moins surpris quand j’ai réalisé de l’importance de la pluie dans les civilisations agricoles et constaté que la Grèce antique et les peuples précolombiens étaient essentiellement guerriers. Une différence toutefois apparaît dans la représentation du dieu lançant les éclairs ; la Grèce faisait le culte de la beauté et les précolombiens le culte de la laideur.

Mais comment les croyances religieuses ou profanes sont-elles nées ? Prenons l’exemple de l’astrologie : la fin de l’ère glacière est marquée par le réchauffement de la terre, l’apparition (ou réapparition) de l’agriculture et la sédentarisation de certaines peuplades, qui ont commencé à observer la marche du soleil et de la lune et à dresser les premiers calendriers pour mesurer le temps et définir l’époque des semis, des récoltes, etc. Quand les hommes de l’époque découvraient un astre, ils lui donnaient des attributs en fonction de son apparence sensible. C’est ainsi que Vénus qui est la planète et l’astre le plus brillant du ciel est devenu la divinité tutélaire des arts, de la beauté et de l’amour. Mars qui présente des aspects rougeâtres est devenue la planète de l’énergie (feu) et de la guerre. Saturne qui est la planète la plus lente connue des anciens, de faible éclat est devenue la planète du temps, des vieillards, de l’austérité, de la mort. Pour simplifier disons que tout ce qui est beau était doté de vertus, et tout ce qui est laid de défauts. Une pierre qui ressemblait à un poisson appartenait au totem poisson, la porter en amulette, était censé apporter la protection du totem. C’est à l’intérieur de ce paradigme premier de pensée que sont nées les différentes religions polythéistes, le mysticisme, la magie, etc. Et il apparaît que des millions d’années de croyance première ont la vie dure. Nous raisonons le plus souvent à l’intérieur de ce premier paradigme analogique, qui est celui des apparences. Exemple, la publicité présente toujours les produits sous de belles apparences pour éveiller en nous le réflexe inconscient de la vertu. Et l’on n’hésite pas à montrer une jolie jeune femme de préférence sexy ou à demi dévêtue, pour présenter l’efficacité d’une brosse à dent, d’une lessive ou d’un opérateur internet. Et ça marche toujours.