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28 février 2023

LE SCANDALE AREVA EN FILM

 Encore un scandale d’État habilement mis sous le tapis par les grands médias qui font l'opinion française.

J'en ai entendu parlé pour la première fois ce matin sur la radio RCF (Franc info n'en a pas parlé ce matin) qui a présenté le film La Syndicaliste, histoire vraie d'une lanceuse d'alerte qui travaillait chez Areva et qui implique des ministres et des industriels français.

J'ai réalisé un petit dossier pour bien comprendre le déroulement de cette affaire, mais je m'interroge où commence et s'arrête la manipulation médiatique dont nous sommes victimes.

L'affaire d’État a paru dans la presse en 2012 :

L'un des premiers articles est paru dans Libération il y a 10 ans mettait en doute les propos de la lanceuse d'alerte : « Durant les mois qui ont précédé les faits, Maureen Kearney vivait une situation professionnelle difficile, se disant très inquiète, comme syndicaliste, des conséquences pour Areva d'un projet d'accord commercial entre son groupe, EDF et la Chine. Elle rapportait également, selon ses proches, avoir reçu des appels téléphoniques anonymes lui enjoignant de ne «pas se mêler de ce qui ne [la] regarde pas». Tous ses collègues interrogés décrivaient alors la syndicaliste comme sérieuse et responsable. »1


Un livre « La syndicaliste » est sorti en 2019 chez Stock (ISBN 978-2-234-08445-2) :

« Dans une maison de banlieue parisienne, le 17 décembre 2012, une femme est retrouvée en état de sidération, ligotée sur une chaise, un manche de couteau enfoncé dans le vagin. Un "A" a été tracé par une lame sur son ventre. Elle s'appelle Maureen Kearney, elle est la syndicaliste d'Areva. Depuis des années, Maureen défend les intérêts du fleuron du nucléaire français. Elle est proche d'Anne Lauvergeon, fréquente les ministres et les capitaines d'industrie.

Lorsqu'elle apprend que l'ennemi juré d'Areva, EDF, est prêt à signer un contrat avec les Chinois qui pourrait entraîner un transfert de technologies, elle monte au créneau, alerte les politiques.

Suite à son agression, une enquête est lancée par la gendarmerie. Alors tout bascule. Et si la syndicaliste avait tout inventé ? Maureen serait-elle une hystérique, une manipulatrice ? Ou tout simplement une lanceuse d'alerte broyée par un système qui la dépasse ? …. »2


Le film sort le 1er mars 2023 dans les salles françaises3 :

Le réalisateur Jean-Paul Salomé en a fait un film quasi documentaire où l'actrice principale Isabelle Huppert et les autres acteurs portent les vrais noms des personnes : Maureen Kearney, Hollande, etc.,

Le film revient sur une affaire qui a éclaboussé le nucléaire français, sans cacher les véritables noms de la plupart des protagonistes, comme le colérique Luc Oursel (propulsé en 2011 dirigeant d'Areva par Nicolas Sarkozy) ou Anne Lauvergeon... Il raconte le calvaire de Maureen Kearney, ex-syndicaliste de l'ancien fleuron du nucléaire français et victime d'une vengeance liée à son engagement syndical. Un temps accusée d'avoir mis en scène sa propre agression, Maureen Kearney a été relaxée en novembre 2018 en appel des accusations de dénonciation mensongère à son encontre.

Le film a été tourné avec l'accord et la coopération de Maureen Kearney, désireuse de faire connaître son calvaire après avoir été relaxée. « A partir du moment où elle allait être remise en lumière et que ça pouvait être douloureux pour elle, il n'y avait aucune raison de ne pas mettre les noms des autres sous prétexte que ça n'allait pas plaire à certains. Je le lui devais", poursuit le réalisateur, souhaitant "assumer les risques » juridiques.

"On n'a pas eu de pressions directes mais, par contre, la journaliste a de nouveau reçu des coups de fil anonymes par rapport au fait que le film allait sortir et il n'a pas toujours été facile à financer", relate Jean-Paul Salomé à propos de ce sujet "touchy" et de la "frilosité" de certains de ses argentiers habituels, le conduisant à chercher des fonds en Allemagne notamment.

Quant aux scènes dans des centrales, "on n'a même pas imaginé demander à EDF, on a tourné dans des centrales à charbon en Allemagne qu'on a ensuite trafiquées en numérique !".

"La syndicaliste" est un film politique comme il en sort peu sur les écrans français, faisant penser à du Costa-Gavras ou à des films américains, de "Conversations secrètes" de Coppola à "Darkwaters" ou encore "Spotlight".

"C'était un défi de remettre à l'honneur ce style de cinéma qu'est le thriller politique", ajoute le réalisateur.


Interview de Maureen Kearney sur : https://www.youtube.com/watch?v=NrmmEJpngno


Notes :

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