RÉFLEXION SUR LA VIEILLESSE, LA FIN DE VIE ET L'EUTHANASIE

 Nous sommes toutes et tous concernés par la façon dont on traite les personnes âgées et les conditions de fin de vie. J'apprends une nouvelle fois, notamment avec Marion Broucke (vidéo ci-jointe¹), que la gestion de la fin de vie dans nos HEPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et nos hôpitaux est catastrophique, contrairement aux pays voisins comme la Belgique et la Suisse. De plus, notre société, voire civilisation, dévalorise la vieillesse, contrairement aux cultures traditionnelles pour qui un vieillard représente une richesse de savoirs ancestraux.

La science et la technologie, omniprésentes dans nos vies, ne doivent pas nous faire oublier que les valeurs et les qualités humaines ne sont pas représentées par les outils, mais le seul usage que l'on en fait. Cette remarque m'amène à ces quelques réflexions :

1. Notre société pratique l'exclusion des personnes âgées de la vie familiale et sociale, ce qui provoque chez elles, un sentiment d'inutilité, d'isolement, de détresse et le sentiment d'être une charge pour la société. Cette amputation de la famille est préjudiciable aux enfants qui sont soumis à des choix douloureux et également préjudiciable aux petits-enfants qui ont besoin de l'attention et de l'affection de tous leurs aînés. Cette triste situation est engendrée par l'augmentation du rythme de vie qui demande aux parents et aux soignants toujours plus de consommation et de rentabilité et toujours moins d'attention aux autres.

2. L'acharnement thérapeutique en hôpital des personnes en fin vie à des fins comptables et non humaines tourne le dos au Serment d'Hippocrate et est un crime contre l'humanité. On sacrifie le patient pour la rémunération d'actes thérapeutiques coûteux et inutiles afin d'éviter la fermeture de l'hôpital aux abois à cause de la mauvaise gestion gouvernementale des services publics.

3. Je pense que ces pratiques barbares disparaîtront avec la nouvelle organisation de l'État proposée dans La Bienheureuse Révolution mondiale, parce qu'il n'y aura plus de course aux profits privés au détriment du service public.

4. Toute personne incurable et souffrante, et pas seulement âgée, pour qui aucun soin ne peut soulager les douleurs ou les maux, doit être accompagnée familialement, psychologiquement et spirituellement ou religieusement pour finir sa vie dignement (euthanasie).

5. L'esprit, présent depuis toujours dans l'ordonnancement de notre merveilleux univers, est antérieur à l'humanité. La fin de vie sur Terre ne peut donc être considérée comme une fin, mais un simple changement d'état.

1- Argumentaire détaillé de Marion Broucke reprenant son audition devant le CCNE Euthanasie suicide assisté aller plus loin pour aller où ? ;

https://www.youtube.com/watch?v=esX1LARmnlI