FEUILLE du PIC (Programme International du Coeur ou du Citoyen)

TRAITE de POLIQUE ALONSO - Coronavirus COVID-19, Drawdown, Démocratie, Écologie, Environnement et Climat, Crise financière, Décroissance, Inégalités Nord-Sud, Consumérisme, Productivisme, Pacifisme, Djihad, Spiritualité, Non-violence, Charte du consommateur responsable, Végétarisme, Commerce équitable, Ville en transition, Gandhi, Non-violence, Résistance civile.

18 mars 2006

L'empreinte écologique N°7 février 2006

Une antenne-relais accusée :
« En 2004, une élève de l’école communale de Ruitz (Pas-de-Calais) meurt d’une tumeur au cerveau. Un événement rarissime à cet âge. Or sur le toit de l’école est installée une antenne-relais pour téléphone mobile. Cette année, la découverte d’une deuxième tumeur chez une autre fille de l’établissement met le feu aux poudres et les parents remettent une pétition au maire demandant le retrait de l’antenne faute de quoi les enfants n’iront pas à l’école. Le 29 novembre, le maire, Jacques Brévart (PS) a obtenu de SFR que l’antenne soit débranchée. » (Silence février 2006 n°332 p27)


Emballage toxique :

« Nestlé a annoncé le 23 novembre le retrait de son lait maternel suite à une pollution de celui-ci par une substance provenant de l’emballage. Greenpeace a fait remarquer qu’en l’état actuel de la législation, l’introduction de cette substance dans l’emballage n’avait fait l’objet d’aucune étude et demande donc le renforcement de la directive REACH actuellement en débat au niveau européen pour le contrôle préventif avant utilisation de nouvelles molécules chimiques. » (Silence n°332 p24)

Frein à compresseur éolien :
« Les éoliennes pourraient produire beaucoup plus d’électricité si elles n’étaient pas obligées de ralentir lorsque le vent est trop fort. Il existe plusieurs méthodes pour freiner les éoliennes comme l’ouverture de contre-poids ou la modification de l’orientation des pales … mais un ingénieur espagnol vient de mettre au point un système qui récupère l’énergie du freinage sous forme d’une compression d’air à haute pression. La réserve d’air compressé peut alors servir à faire tourner une turbine lorsque l’éolienne ne fonctionne pas. Des essais montrent que pour certaines installations, ce procédé pourrait aller jusqu’à tripler la production de l’éolienne. (Environnement-magazine, septembre 2005) (Silence n°332 p36)


Cuiseurs solaires :
Plus d’un tiers (plus de 2 milliards) de l’humanité utilise du bois pour cuisiner. Dans de nombreux pays, cela entraîne une déforestation et tout aussi grave, des problèmes pour la santé : comme le bois est rare, on le garde pour cuire les aliments et on ne fait plus bouillir l’eau, multipliant les maladies parasitaires. Afin d’aider à la diffusion de cuiseurs solaires, un stage est organisé les 26 et 27 mai par l’association Connaissance des Andes, 19350 Juillac. (Silence n°332 p48)

La Chine s’inquiète :
« Dans Der Spiegel du 7 avril 2005, Pan Yue, le ministre de l’environnement en Chine avoue que « le miracle économique va bientôt prendre fin car l’environnement ne peut pas suivre. Un tiers de notre territoire reçoit des pluies acides, la moitié de l’eau de nos sept grandes rivières est maintenant inutilisable, alors qu’un quart de nos citoyens n’ont pas accès à l’eau potable (…) La Chine va avoir dans les années à venir plus de 150 millions d’émigrés écologiques (…) Nous avons fait l’erreur de croire que la croissance économique et les ressources financières qu’elle apporte allaient nous permettre de répondre aux crises environnementales et à l’augmentation de la population » (…) » (Silence n°332 p18)

L’empreinte écologique :
Pour savoir ce qu’est l’empreinte écologique, un terme très utilisé par les écologistes, il faut ouvrir le livre, Notre empreinte écologique, écrit par les inventeurs du concept ; Mathis Wackernagel, docteur en planification de l’université de Colombie-Britanique et William Rees, professeur et directeur de l’école de planification communautaire et régionale de la même université. Un livre édité aux éditions écosociété, 1999, Montréal au Québec, prix 19€.
P21« Introduction : Un défi sans précédent se pose à l’humanité : les écosystèmes de la Terre ne peuvent plus soutenir le niveau actuel d’activité économique et de consommation matérielle, encore moins une hausse de ces niveaux. Tous s’entendent là-dessus. En même temps , l’activité économique … mesurée par le produit mondial brut (PNB), croît au taux de 4% par année (Le PNB est passé de 6,4 milliards de dollars en 1950 à 39,3 milliards de dollars en 1993) Un des facteurs qui explique cette expansion est la croissance de la population mondiale : en 1950, nous étions 2,5 milliards, aujourd’hui, nous sommes 6 milliards. Avant la moitié du 21ème siècle (2040) la population de la Terre pourrait bien compter 10 milliards d’individus. D’un point de vue écologique, ce qui importe le plus, c’est l’augmentation de la consommation d’énergie et de matière per capita. Au cours des 40 dernières années, elle a grimpé encore plus vite que la population humaine. Une économie démente semble devoir rentrer en collision avec l’écosphère immuable. » Cependant (p22) les auteurs rappellent la triste réalité « …Les faiblesses du modèle traditionnel de développement apparaissent de plus en plus. Par exemple l’augmentation de la production économique n’a pas su réduire la disparité des revenus et n’a pas rendu beaucoup plus heureux les nantis ni satisfait les besoins primordiaux du milliard de gens les plus pauvres dans le monde….Si 20% de la population mondiale jouit d’un bien être matériel sans précédent, un autre 20% au moins demeure dans des conditions de pauvreté absolue…. Aujourd’hui, étant donné les contraintes écologiques, la critique se fait encore plus acerbe. Les taux actuels d’érosion des ressources et de production des déchets épuisent la nature plus vite qu’elle ne peut se régénérer… (p23) ..Bien des chercheurs croient qu’en continuant sur cette voie historique, nous mettons en péril notre survie même… Il nous faut des initiatives de durabilité plus efficaces et des outils pour stimuler l’engagement plus fécond de la population, pour évaluer les stratégies et enregistrer les progrès. Ce que nous comptons faire : Ce livre décrit un outil de planification qui peut aider à transformer la préoccupation envers la durabilité en action populaire : nous l’appelons l’analyse de l’empreinte écologique. C’est une notion simple mais dont le contenu est vaste : elle rend compte de l’énergie et de la matière requises par une économie et les convertit en superficie terre/eau exigée de la nature pour soutenir ces mouvements. Cette technique est à la fois analytique et éducative. Non seulement mesure-t-elle la durabilité des activités (p24) humaines courantes, elle réussit aussi à élever le niveau de conscience populaire et à faciliter la prise de décisions. Elle concerne la dépendance constante de l’humanité envers la nature et ce que nous pouvons faire pour assurer que la capacité de la Terre pourra soutenir une existence attrayante pour tous dans l’avenir. ... L’analyse de l’empreinte écologique devrait nous aider à faire des choix sages, ce qui vaut mieux que de voir la nature nous imposer son choix. … Pour développer un mode de vie qui soit à la fois profondément satisfaisant et durable, il nous faut repenser nos relations les uns avec les autres et avec le reste de la nature. Ce livre essaie de stimuler cette réflexion. … (p25) .. L’écosphère est un lieu ou nous vivons, l’humanité dépend de la nature et non l’inverse. » Le glossaire du livre donne la définition suivante : l’ « empreinte écologique désigne la superficie de sol (et d’eau) qui serait requise pour soutenir indéfiniment une population humaine et des niveaux de vie donnés, pendant un temps illimité. » Cette empreinte est calculée (p29) « .., en terme de superficie correspondante de sol productif. » (p32) « Rappelons-nous encore que, dans un but de simplification, la question telle que posée n’inclut pas la superficie de sol écologiquement productif pour faire vivre les autres espèces, quels que soient les services qu’elles puissent rendre à l’humanité. » Quand la production, la consommation et les déchets, produits par une économie humaine, dépas
sent la capacité de la nature à se régénérer les auteurs parlent de L’« écart de durabilité ou déficit écologique est la différence entre la production écologique et la surconsommation humaine actuelle. Développer la durabilité signifie réduire l’écart de durabilité. » Le tableau des p116/117 nous donne une illustration concrète de l’empreinte écologique calculée pour le Canadien moyen. Qui est de 7,8 ha par habitant. Ce concept gomme la disparité de revenus entre les membres d’une même communauté, puisqu’il s’agit d’une empreinte moyenne. P35 « De nos jours (1993), il ne reste plus pour chacun que 2,2ha de superficie biologiquement productive (dont 1,7ha de sols et 0,5 ha de mer), ce qui inclut les régions vierges qui devraient probablement le rester et exclut les régions désertiques des océans et de la terre ferme…. L’empreinte écologique actuelle du Nord-Américain moyen représente trois à cinq fois la capacité écologique moyenne qui existe sur la Terre.
Le tableau 3.4 présent à la p124 nous
donne l’empreinte de trois pays. Et le tableau de la p139 donne celle de 52 pays, je rapporte celle de 28 pays ci-dessous sans les populations et j’ajoute le nombre de Terre ou de biosphère utile pour soutenir indéfiniment le rythme de la consommation des pays. En 1991 le Français « moyen » consommait la valeur de 2,5 fois la biocapacité mondiale disponible et l’Américain « moyen » le double d’un français. Je rappelle que le terme « moyen » est la moyenne qui inclut les riches et les pauvres ; il ne s’agit pas du français moyen comme nous l’entendons ordinairement. Je pense que l’écart de l’empreinte écologique entre un pauvre (SDF, Rmiste, Smicar, etc) et un riche, peut facilement varier de 2 à 3 et bien plus. Il faudrait connaître la grille de calcul de l’empreinte écologique des biens de consommation et des services, pour calculer l’empreinte personnalisée d’un consommateur, afin de mieux conscientiser la population. Mais comment calcule-t-on l’empreinte écologique d’un pays ? Prenons un exemple simplifié donné par la p119 tableau 3.3 (données de 1991) « Question : Quelle superficie de sol écologiquement productif (c’est-à-dire, la superficie des forêts qui absorbent le carbone) serait requise pour capter tout le CO2 émis par la consommation d’énergie fossile du Canadien moyen ? (…) Selon le World Resources Instite, la consommation totale d’énergie commerciale du Canada était de 8779 pétajoules (PJ= 1015 joules) en 1991 …. La consommation de l’énergie fossile est … 6742PJ. Par conséquent, chacun des 27 millions de Canadiens aurait consommé en 1991 : …250 (GJ/an) de combustible fossile.
Si l’on suppose qu’en moyenne, cette consommation consiste en combustible fossile liquide, la conversion du combustible fossile en ratio sol/énergie étant de 71 GJ/ha/an, alors le sol requis par le Canadien moyen pour emmagasiner le CO2 émis … est 250 GJ/cap/an divisé par 71 GJ/ha/an ce qui est égale à 3,5 (ha/cap) Ce résultat se rapproche de celui du tableau 3.3. La différence vient de ce que qui suit : dans le tableau, nous avons séparé les types de combustible fossile, nous avons ajouté l’énergie incluse dans le commerce net et nous avons appliqué les facteurs d’équivalence. » Il suffit d’appliquer cette règle aux quatre domaines du tableau 3.3 ci-dessus pour calculer l’empreinte.
Dans le paragraphe intitulé « Croquis pour une société durable » les auteurs disent p187 « nous avons montré qu’il faut environ 10 hectares de sol écologiquement productif pour soutenir le mode de vie du Nord-Américain moyen. Cet ordre de grandeur exige plus de sol que ce qui est disponible per capita à l’intérieur des municipalités urbaines ou aux alentours et donne la mesure du déficit écologique local. Il révèle aussi la grande influence inhérente à l’action décidée à l’échelon municipal : une simple diminution de 5% des intrants en ressources et de la production des déchets dans une région dont l’empreinte écologique excède sa capacité de porter par un facteur 20 (comme c’est le cas dans la vallée du Bas-Frazer) va réduire l’empreinte écologique d’une superficie qui équivaut à la région tout entière ! Bien sûr, les effets positifs d’une conception urbaine plus durable augmenteraient énormément si les gens modifiaient aussi leurs comportements et leurs genres de vie … (p189) …Autrefois, l’activité économique n’était qu’un moyen pour atteindre une fin ; c’était ce que faisaient les gens pour pouvoir jouir de la vie. Maintenant l’économie devient de plus en plus une fin en soi ; les gens tout comme l’environnement » sont sacrifiés pour maintenir une économie (plus spécifiquement, pour maintenir à l’intérieur d’un ordre économique de plus en plus mondial la richesse et les relations de pouvoir qui existent déjà) En effet, la concentration croissante du pouvoir économique entre les mains de compagnies géantes et de distributions financières de moins en moins nombreuses, qui n’ont aucun engagement envers un lieu spécifique, a pour résultat d’exclure de plus en plus de gens d’une participation réelle à la vie économique et politique. Pour les simples citoyens, il semble que la mondialisation crée un monde de « lieux sans pouvoir dans un monde de pouvoirs sans lieu » La durabilité exige que nous reprenions possession de l’économie pour la remettre au service des gens et de leurs communautés. Le but de l’activité économique devrait être de stimuler la sécurité matérielle là où vivent les gens plutôt que de faire la promotion d’une consommation bête pour maintenir les centres financiers du monde aux dépens de l’écosphère. Cela peut sembler paradoxal, mais la sécurité mondiale a toutes les chances de trouver ses racines les plus profondes dans des communautés et des économies régionales renforcées. Aucun pouvoir sur Terre n’est capable de gérer les ressources de la planète. Cependant, si les différentes biorégions apprenaient à vivre de l’utilisation durable de leurs propres complétées par un commerce écologiquement équilibré, l’effet net en serait la durabilité mondiale. » Les éditions écosociété sont distribuées en France par : Diffusion de l’Edition québécoise (DEQ), 30 rue Gay-Lussac 75005 Paris.

La charte PIC, donne un certain nombre de mesures applicables aussitôt et sans investissement, qui permettent de réduire son empreinte écologique rapidement, tout en faisant d’importantes économies de budget.
Bises ou amitié

PS Vous pouvez m'écrire aussi à jean-paul.alonso@hotmail.fr

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